Cannes 2012 : zoom sur "Vous n'avez encore rien vu", "Cogan" et "La Part des anges"

Cannes 2012 : zoom sur "Vous n'avez encore rien vu", "Cogan" et "La Part des anges" Alain Resnais a bientôt 90 ans, mais il l'affirme haut et fort : "Vous n'avez encore rien vu" de son talent. Brad Pitt défend lui "Cogan - La mort en douce" et Ken Loach s'intéresse à la jeunesse laissée pour compte dans "La Part des Anges".

 

Les temps forts de la journée au Festival de Cannes

Très applaudi avant même le début de la projection, Alain Resnais a témoigné son affection pour ses quinze acteurs fétiches, dont Sabine Azéma et Lambert Wilson, dans "Vous n'avez encore rien vu", présenté en compétition officielle. Annoncé comme une œuvre testamentaire, le film montre pourtant toute le vitalité du cinéaste bientôt nonagénaire en faisant jouer à sa troupe de fidèles comédiens différentes versions de la pièce Eurydice alors qu'ils n'ont plus l'âge des rôles. "Cauchemar ou grand éclat de rire sur fond de cimetière et de rideau rouge, la cérémonie est souvent étourdissante", juge Louis Guichard de Télérama. Ce jeu sur l'espace-temps alliant tragique et grotesque a en effet été plutôt bien accueilli par le public cannois.

 Une conférence de presse sous le signe de l'émotion à l'issue de la projection du film :

"Conférence de presse de "Vous n'avez encore rien vu""

Les critiques sont plus mitigées concernant "Cogan - La mort en douce". Malgré la présence de la star Brad Pitt au casting, dont le jeu s'améliore de film en film, la dernière oeuvre d'Andrew Dominik déçoit. Guillaume Loison de CinéObs n'y voit ainsi que "des emprunts à Tarantino, aux frères Coen, Peckinpah ou Scorsese ; un quota de violence enveloppé d'effets chichiteux sans aucun impact – à la rigueur une bastonnade de Ray Liotta avec directs à l'estomac et vomissures sous une pluie battante est le seul tour de force à peu près potable." 

 Brad Pitt très attendue par les journalistes après la projection du film :

"Conférence de presse de "Cogan - La mort en douce""

La comédie a également fait son apparition en compétition officielle grâce à Ken Loach. "La Part des Anges" met en lumière le sort de la jeunesse britannique ayant pour seule horizon la délinquance. Un scénario sur fond de crise qui révèle pourtant un certain optimisme, comme le confirme Jean-Claude Raspiengeas du journal  La Croix en le qualifiant de "film drôle et grave, où le tragique est atténué par le comique, avec des dialogues drus (à base d'argot écossais...) et désopilants, doté d'une énergie communicative."

 Ken Loach a montré une fois de plus son engagement social en conférence de presse :

"Conférence de presse de "La Part des anges""

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