First Man : Neil Armstrong a-t-il vraiment jeté le bracelet de sa fille sur la Lune ? FIRST MAN LE PREMIER HOMME SUR LA LUNE. Le biopic sur Neil Armstrong revient non seulement sur le célèbre alunissage, mais aussi sur le long deuil de l'astronaute après la mort de sa fille Karen.

[Mis à jour le 18 avril 2021 à 20h50] En retraçant la longue quête de la Nasa pour réaliser le premier alunissage, First Man envoie les spectateurs dans les étoiles. Ce biopic, signé Damien Chazelle, suit plus particulièrement Neil Armstrong, pilote d'essai et astronaute qui décide de se lancer à corps perdu dans ce nouvel objectif après la mort de sa fille de trois ans. Karen Armstrong est décédée le 28 janvier 1962, des suites d'une pneumonie après avoir contracté une tumeur au cerveau qui l'a considérablement affaiblie. Derrière un film sur les premiers pas de l'homme sur la Lune, Damien Chazelle démontre sa volonté de suivre le deuil d'un père, jusqu'à la scène finale, dans laquelle le protagoniste incarné par Ryan Gosling jette le bracelet de sa fille décédée sept ans plus tôt sur la Lune.

Si cette scène de First Man représente un climax émotionnel dans le film, nous n'avons aucune preuve que Neil Armstrong ait réellement fait ce geste, le scénario ayant pris une liberté artistique à ce sujet. James Hansen, le biographe officiel de l'astronaute, a révélé dans une interview à NBC News qu'on ne sait pas ce que Neil Armstrong a emporté avec lui lors de son voyage sur la Lune. Cependant, il s'est bien rendu au cratère Little West (où il dépose le bracelet dans le biopic), sans que ça ne soit prévu das la mission, sans qu'on ne sache pourquoi. James Hansen a toutefois confirmé que, comme dans First Man, Neil Armstrong n'évoquait pas sa fille ni avec ses proches ni avec son épouse Janet Armstrong, et qu'il avait été profondément marqué par le décès de son enfant.

Synopsis - Le film de Damien Chazelle (Whiplash, La La Land) est un biopic consacré à Neil Armstrong, pour l'occasion incarné par Ryan Gosling (Drive, La La Land) à l'écran. On y suit la quête de la Nasa qui tente dans les années 1960 d'envoyer un homme sur la Lune. Avant la captation des incroyables images des premiers pas de l'Homme sur la Lune, une longue série d'essais terrestres et atmosphériques a mis les nerfs de scientifiques et d'astronautes à rude épreuve.

L'avis des critiques sur First Man

Sorti dans les salles françaises le 17 octobre 2018, First Man est un film de Damien Chazelle, réalisateur de Whiplash et La La Land deux films encensés par la critique à leur sortie. Cette fois, le jeune cinéaste de 33 ans s'attelle au genre très couru du film biographique puisqu'il dédie son film à Neil Armstrong et à la quête de la NASA d'emmener l'Homme sur la Lune dans les années 1960.  Première nous prévient tout de suite : il ne s'agit pas d'un film "feel-good" au propos patriote. Le magazine spécialisé loue cette perspective choisie par Chazelle, celle du drame humain qu'il met en scène comme un "anti grand spectacle, presque un anti film américan". Vanity Fair confirme : "le long-métrage confronte le spectaculaire à l'intime, l'assourdissant au silencieux, l'astronaute au père de famille... Comme pour mieux souligner les fondements et les implications de cette épopée spatiale en forme d'échappatoire à la mort."

Télérama s'accorde avec la vision de ses collègues : "Scepticisme et froideur contribuent ainsi à élever First Man au-delà de l'hagiographie attendue, au profit d'une réelle étrangeté, et d'une grande tenue." Pour Le Monde, si "Ryan Gosling trouve sans doute l'un de ses meilleurs rôles" en la personne de Neil Armstrong dans First Man, le film de Damien Chazelle "pèche surtout par son scrupule filial à filmer 'dans les pas' de ses pères en cinéma (Stanley Kubrick, Terrence Malick, Philip Kaufman), donnant au film un petit air de déjà-vu."

Un défi pour Ryan Gosling

Au micro de LCI, Ryan Gosling explique que le rôle de Neil Armstrong a été un vrai défi pour lui dans la mesure où il s'agit d'une "figure iconique de l'Histoire". Mais ce n'est pas la seule raison pour laquelle il a ressenti une certaine pression. "Le plus grand défi a été de savoir que ses fils allaient voir ce film. Ils n'allaient pas voir un film à propos d'un accomplissement, d'une figure historique mais à propos de leur père, de leur mère et d'eux. C'était important pour moi d'être juste."

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