Le top 5 des meilleurs super-vilains adaptés au cinéma
Alors que les studios Marvel s'apprêtent à sortir The Avengers en 2012, les super-héros fleurissent sur les écrans de cinéma, qu'ils appartiennent à Marvel ou DC Comics. Et comme les 4 Fantastiques feraient bien pâle figure sans le Docteur Fatalis, de même que Superman ne serait pas autant digne d'intérêt sans Lex Luthor, il faut bien avouer que les super-vilains occupent une place singulière dans les "comic books" ainsi que les "comic book movies". Voici nos préférés :
1 - Heath Ledger est le Joker (DC Comics)
Avec son sourire démesurément inquiétant, ses cheveux gras et sa démarche à la fois chancelante et diabolique, le Joker de The Dark Knight semble tout droit sorti d'un asile de fous. Lorsque Heath Ledger a accepté d'incarner au cinéma le célèbre ennemi de Batman, le défi était de taille : faire oublier le Joker de son prédécesseur, Jack Nicholson. Et c'est un pari gagné pour le jeune acteur qui livre un Joker plus noir que jamais, aussi imprévisible que terrifiant. Le temps du clown burlesque au rire contagieux est révolu, place au punk anarchiste qui s'autorise à brûler des billets de banque dans une Amérique on ne peut plus capitaliste. Ce Joker est traumatisant, son interprétation est à glacer le sang. Heath Ledger a su donner à son personnage une dimension ultra-violente que l'on n'oubliera pas de sitôt ! Mais à quel prix ?
L'acteur est décédé d'une overdose accidentelle peu de temps après le tournage. En novembre 2007, il avait confié : "La semaine dernière, j'ai dû dormir en moyenne deux heures par nuit. Je ne pouvais pas m'empêcher de réfléchir. Mon corps était épuisé, mais mon cerveau continuait à fonctionner..." On raconte en effet que pour se mettre dans la peau de ce super-vilain psychopathe, Heath Ledger serait resté enfermé près d'un mois dans une chambre d'hôtel à étudier de près tous les comics dans lesquels apparaissait le Joker. Se mettre dans la peau d'un personnage aussi complexe aura eu raison de cet acteur talentueux qui laisse une interprétation remarquable et inoubliable d'un super-vilain cauchemardesque.
Gageons que le prochain film sur le Joker n'est pas prêt de sortir !
2 - Michael Fassbender est Magneto (Marvel)
Difficile d'incarner le terrible Magneto quand on passe après Ian McKellen et qu'en plus il faut créer une nouvelle facette du personnage : celle de son traumatisme. Mais Michael Fassbender s'en sort avec classe dans X-Men : le commencement, et parvient sans encombre à faire la transition entre Erik et Magneto.
Déporté alors qu'il était enfant, Erik a vu sa mère mourir devant ses yeux à cause de ses facultés exceptionnelles lui permettant de créer des champs magnétiques. Des années plus tard, Erik a appris à contrôler son pouvoir et s'embarque dans une chasse à l'homme dans le but de retrouver et de tuer l'assassin nazi de sa mère. Fassbender est parfait dans le rôle du torturé régi par la colère et cherchant à se faire justice par lui-même. Mieux encore, il a su adapter sa gestuelle et ses mimiques de sorte qu'on puisse facilement l'identifier au jeu de McKellen dans les trois premiers opus des X-Men. En d'autres termes, McKellen lui-même, avec quelques années de moins, n'aurait pas pu mieux faire.
Là où l'acteur a également su exploiter convenablement son personnage, c'est qu'il ne s'agit pas d'un super-vilain œuvrant gratuitement, mais d'un anti-héros qui s'est simplement trompé de voie et pense agir pour le bien des mutants. Le Magneto du First Avenger est sans conteste un personnage qui intrigue et subjugue, si bien qu'on se risque à le prendre en sympathie malgré son caractère prédéfini de super-vilain. Surtout lorsqu'on apprend qu'il n'a jamais réellement existé d'animosité entre le professeur Xavier et Erik, simplement un désaccord quelconque entre deux points de vue divergents.
3 - Willem Dafoe est le Bouffon Vert (Marvel)
Avec son armure en plastique tout droit issue d'un mauvais film des années 1970, le Bouffon Vert de Spider-Man aurait rapidement pu se retrouver en position délicate.
Quoi de plus ridicule qu'un super-vilain affublé d'une combinaison achetée dans un magasin de jouets ? Mais ouf ! Willem Dafoe était là pour sauver son personnage du désastre et lui donner une prestance insoupçonnable sous ses airs de Playmobil. Schizophrène au plus haut degré, le Bouffon Vert ce n'est pas une, mais deux personnes qui cohabitent dans un même corps, ce qui rend le personnage deux fois plus inquiétant. Sans parler de ce sourire grimaçant si particulier à Willem Dafoe, rictus déformé qui donne la chair de poule à tous les coups.
Grand habitué des rôles de méchants, de psychopathes, ou des deux combinés, Dafoe ne déroge pas à la règle en incarnant le Bouffon Vert dans Spider-Man. Considéré comme une gueule du cinéma hollywoodien, l'acteur a su imprégner son personnage de toute l'expression inquiétante dont il est capable, mettant ainsi du piment dans les réflexions adolescentes et tourmentées de Peter Parker, alias Spider-Man. Car sans la folie schizo du Bouffon Vert, Spider-Man en tant que film aurait perdu bien de son intérêt !
4 - Hugo Weaving est Crâne Rouge
A l'instar de Loki, Crâne Rouge est un super-vilain désireux de prendre le contrôle grâce au cube cosmique d'Odin. Décidemment, ce vieil homme, père des dieux, a vraiment du mouron à se faire quant à l'avenir des 9 royaumes d'Yggdrasil. Mais qui va à la chasse perd son cube, et c'est l'ennemi juré de Captain America qui s'en empare dans le but de prendre la place d'un Hitler un peu trop mou du genou à son goût.
La première difficulté d'adaptation de ce grand méchant résidait dans la création de son costume. Crâne Rouge est, comme son nom l'indique, un humain dont le visage s'apparente à une tête de mort écarlate. Toutefois, le spectateur n'aura pas à subir les conséquences d'un concepteur visagiste un peu trop paresseux. Crâne Rouge est excessivement bien réussi, tant par son aspect physique que par ses ambitions de savant fou. Et tout cela grâce à l'excellente performance d'Hugo Weaving – déjà remarqué dans Matrix où il joue également le rôle du méchant dans la peau de l'angoissant Agent Smith. Cet acteur au talent remarquable a su rendre justice à son personnage, ce qui permet de contrebalancer tous les clichés ultra-patriotiques véhiculés par Captain America .Terriblement intelligent et doté d'un sens de l'organisation imparable, Crâne Rouge incarne une menace planétaire – c'est un super-vilain ET un nazi – qu'Hugo Weaving a été en mesure de retranscrire à la hauteur des attentes d'un public exigeant. Il y aurait même de quoi regretter qu'il ne soit pas davantage présent dans le long-métrage de Joe Johnston.
5 - Tom Hiddleston est Loki (Marvel)
Elevé dans l'ombre de son demi-frère Thor au royaume d'Asgard, Loki est sans conteste l'incarnation parfaite de la trahison et de la fourberie chez les super-vilains en général. Pourtant, rien ne laissait penser que ce jeune homme soumis s'emparerait un jour du trône d'Odin avec pour ambition de détruire tout ce qui se mettrait en travers de son chemin. Effacé et maladif, rongé par la jalousie, le demi-frère de Thor puise toute sa conviction dans la prestation de Tom Hiddleston, un acteur assez peu connu qui a su assurer comme un chef la mutation subtile du personnage.
D'abord admiratif de son frère, Loki apprend par la suite qu'il a été adopté avant de sombrer petit à petit dans le "côté obscur de la force". Hiddleston a su mener son rôle à la perfection, donnant corps au fourbe Loki aussi bien physiquement que mentalement. Maigrelet, pâlichon, brun aux cheveux gras, pas séduisant pour un sou, il est l'antagoniste parfait d'un Thor à la musculature de rêve, blond, fort, sympathique, ce qui transcrit un côté "jumeau maléfique" qui fait vibrer le public. Sur L'InternauteLe grand match des super-hérosLe sinistre mercantilisme autour de la mort des super-héros
"Loki est comme la version en comics d'Edmond du Roi Lear, mais en encore plus méchant. Loki est doué pour la magie noire et la sorcellerie. C'est un métamorphe et il a toutes sortes de super pouvoirs issus des arts maléfiques. Il peut changer les nuages en dragons par exemple", explique l'acteur au Dailymail à propos de son personnage avant d'ajouter : "j'ai passé en outre un bon moment avec le Dieu de Mischief, Loki : cheveux teints en noir tombant aux épaules, cape verte". Autant dire que tant de travail aura porté ses fruits puisque l'adaptation cinématographique de Loki est plutôt bien réussie !