Jean
Michel : " Qu'est-ce qu'on a pu rigoler avec Smaïn
! "
Après Fabienne
et ses aventures avec Muriel Robin, c'est Jean-Michel,
astrologue de profession, qui nous raconte ses jeunes
années avec Smaïn. Visiblement, ils
ne se sont pas vraiment ennuyés...
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Comment
avez-vous rencontré Smaïn ?
C'était en 1973. Nous nous sommes retrouvés
dans le même établissement, le cours privé
Charles Guédy dans le XIVème arrondissement
de Paris. Cette école accueillait des élèves
en difficulté qui arrivaient de milieux très
cosmopolites. C'était un peu l'école de
la dernière chance pour avoir son bac. Nous étions
très peu nombreux, au plus huit à douze
par classe. Smaïn était en section littéraire
et moi en scientifique mais nous avons tous deux bénéficié
de la bonté et de l'extrême clairvoyance
de Charles Guédy, notre directeur. C'était
un pédagogue fabuleux qui nous a aidé
à arriver là où nous en sommes
aujourd'hui. D'ailleurs c'est par Charles Guédy
que j'ai appris les premiers succès de Smaïn.
Après avoir quitté l'école, nous
retournions régulièrement voir le directeur
pour le tenir au courant de notre parcours. Lui, nous
donnait des nouvelles de nos copains.
Comment était Smaïn à l'époque
?
Comme aujourd'hui, même pour le look. Il était
déjà simple, sans fioriture, vif, spontané.
De caractère, il ne semble pas non plus avoir
beaucoup changé. Il était vif et spontané.
Peut-être est-il devenu juste un peu plus acerbe...
C'était aussi un séducteur (mais attention,
pas un coureur !). Il parlait souvent de Catherine
Deneuve qu'il admirait et d'Isabelle Adjani aussi, en
répétant sans cesse " Ah qu'est-ce
qu'elle est belle ! "
Quelle était votre relation avec Smaïn
?
Smaïn organisait de nombreuses fêtes dans
son foyer de la rue de Vaugirard, j'étais souvent
invité. Bout-en-train perpétuel, il montait
des soirées et faisait des spectacles très
drôles à la mode "bab" de l'époque.
On se retrouvait avec d'autres artistes comme François
Béranger et Jean-Michel Caradec (chanteurs
de l'époque). Smaïn excellait dans deux
shows en particulier : un show Michel Leeb et un show
Jerry Lewis. Il imitait à la perfection l'acteur
américain à tel point d'ailleurs qu'on
l'avait surnommé "Jerry". Son charisme
envoûtait et sa voix, fabuleuse, se dessinait.
Qu'est-ce qu'on a pu rigoler !
Une anecdote ?
Pour se faire un peu d'argent de poche nous cherchions
tous les bons plans. Je me souviens notamment d'une
fois où nous étions allés chez
les grossistes rue du Temple, acheter un stock de poupées
que nous revendions ensuite...
Quel message aimeriez-vous transmettre à
Smaïn ?
Tout d'abord je veux lui dire que je l'aime toujours
autant. Il me fait vibrer quand je le vois sur scène,
et me réjouit à chaque fois que je replonge
dans notre fabuleux passé. Je le salue également
de la part de nos amis du cours Guédy. Mon rêve
: le faire venir à Limoux dans le cadre de l'association
de spectacle que je préside. Propos
recueuillis par Marthe
Beaulieu-Camus
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