bonheur

Comment décrire le bonheur ?

Le bonheur peut se décrire comme un moment de plénitude absolu, un état de satisfaction total, permanent et durable. Il ne s'agit pas d'un sentiment de plaisir, qui reste éphémère, ou un instant de joie sur une durée déterminée. Le bonheur est considéré comme une des plus grandes finalités de l'existence : l'accession au bonheur. Néanmoins, en raison de sa dimension contingente et variable en fonction des individus, sa définition n'est pas fixe et chacun a sa propre conception du bonheur (l'argent, l'amour, la famille, la prospérité, la santé…). Cette notion, par son abstraction, est encore aujourd'hui discutée par les philosophes et les penseurs. 

Qui a défini le bonheur ?

Le premier à avoir défini le bonheur est le philosophe grec Epicure, dans son traité du bonheur intitulé Lettre à Ménécée. Cette définition apparaît au IVe siècle avant Jésus-Christ. Il le présente comme une satisfaction complète émanant d'une existence dépouillée des malheurs ou des douleurs, mais aussi l'absence de crainte de la mort (on retient notamment cette célèbre citation : "Si la mort est, c'est qu'on n'est plus. Si la mort n'est pas, c'est qu'on est").

C'est quoi le bonheur en philosophie ?

Différents courants philosophiques ont cherché à définir le bonheur dès l'Antiquité grecque. L'Epicurisme, mouvement philosophique créé par Epicure, prône le bonheur comme la fin parfaite de l'existence et le but de la vie humaine. Il en parle ainsi comme le "Souverain Bien" ("summum bonum"). Il le qualifie comme l'absence de douleurs et un état permanent de satisfaction. D'autres philosophes ont défini le bonheur au fil du temps : les stoïciens considèrent quant à eux que le bonheur est la capacité à ne plus ressentir la douleur et à avoir une capacité de résilience face aux problèmes : cette doctrine donnera l'adjectif "stoïque" pour parler d'une personne indifférente aux événements qui lui arrivent. Plus récemment, des philosophes modernes, comme Leibniz, Schopenhauer ou même Camus ont offert une autre définition de ce concept. Pour certains, il s'agit d'abord d'une découverte permanente de nouveaux plaisirs, pour d'autres, comme Schopenhauer ou Nietzsche, il s'agit d'une chimère inatteignable qui nous conduit en réalité vers la dépression ou le malheur.