|
|
87 % des lecteurs sont pour l'étiquetage écologique © L'Internaute Magazine
|
|
Les lecteurs ont largement approuvé la proposition du Grenelle visant à généraliser un étiquetage écologique des produits : 87 % d'entre vous trouvent que c'est une "très bonne" ou une "bonne idée".
Ce qui existe aujourd'hui
Depuis 1995, certains appareils électroménagers sont soumis à un étiquetage qui indique leur "efficacité économique" : il s'agit d'une échelle colorée et graduée de A à G (du plus économe au plus gros consommateur d'énergie). Une mesure également appliquée au secteur automobile depuis mai 2006. Les voitures neuves ou les occasions récentes doivent désormais afficher une étiquette indiquant leur émission de CO2 et leur consommation.
En plus des étiquettes "informatives", il existe également les "écolabels" qui, eux, garantissent un produit "propre".
» Donnez votre avis : "L'étiquetage écologique sera-t-il efficace ?"
Une mise en uvre difficile
Le Grenelle a évoqué différents types d'étiquetage écologique à mettre en place. D'une part, il propose la généralisation de l'étiquetage écologique "à tous les appareils de grande consommation". Cette mesure, relativement consensuelle et dans la continuité d'un dispositif qui existe déjà, devrait être facile à mettre en place.
|
|
1ère étiquette proposée par Casino, jugée trop "anxiogène" © Casino
|
|
D'autre part, le Grenelle propose de généraliser la présence d'informations environnementales à tous les produits, et ce, à partir de 2010. Mais de quelles informations s'agit-il ? Comment les adapter à chaque type de produit ? Ce dispositif risque d'être complexe à concrétiser. Mais pas impossible.
En témoigne l'initiative du groupe Casino, qui proposera, courant 2008, un étiquetage écologique sur les produits de sa marque. Une opération qui n'est pas sans difficulté, selon Eric Labouze, chargé pour la société Bio Intelligence Service du partenariat avec Casino : "il a d'abord fallu convaincre les fournisseurs de jouer le jeu de la transparence, puis engager le changement de pack pour les produits concernés." Un processus long et coûteux.
D'autre part, le contenu de l'étiquette écologique pose aussi problème. Casino a choisi d'y apporter trois informations claires plutôt qu'une information complète (comme l'étiquette carbone qui existe par exemple pour la marque Tesco en Grande-Bretagne). L'étiquette Casino précise ainsi la masse et le contenu CO2 de l'emballage, la recyclabilité et la distance parcourue par le produit.
Enfin, se pose le problème du design de l'étiquette. La première version présentée par Casino est en train d'être retravaillée, sa couleur rouge ayant été jugée trop anxiogène pour le consommateur.
A l'échelle d'une enseigne et sur 3 000 produits, le processus aura pris environ 2 ans. Rendre obligatoire l'étiquetage normalisé d'ici 2010 à l'échelle nationale paraît donc difficile.
» Donnez votre avis : Qu'attendez-vous du Grenelle de l'environnement ?
Les propositions...
La première phase du Grenelle de l'environnement a consisté à faire travailler différents groupes sur des thèmes spécifiques. En tout, six groupes ont été définis. Deux d'entre eux ont fait une proposition sur l'étiquetage écologique.
|
Le groupe "Lutter contre les changements climatiques et maîtriser la demande d'énergie" |
|
"Etendre l'étiquetage énergétique qui existe aujourd'hui pour les
automobiles et certains appareils électroménagers, à tous les appareils de
grande consommation (téléviseurs, ordinateurs
) et interdire à la vente les
appareils les plus consommateurs d'électricité, notamment les lampes à
incandescence, à l'horizon 2010. Imposer dès à présent des régimes de
veille peu consommateurs d'énergie." |
|
|
|
Le groupe "Modes de développement écologique" |
|
"Généraliser les informations environnementales présentes sur les produits et
services. A cette fin, trois types d'actions font consensus dans le groupe :
- l'extension du champ d'application de l'étiquette énergie à l'ensemble des
produits gros consommateurs d'énergie ;
- le développement des écolabels ;
- l'accompagnement des démarches volontaires sur la mise en place
d'informations sur les impacts écologiques, par exemple celles portant sur
l'empreinte écologique des produits. Un groupe de travail réunissant Etat,
grande distribution, industrie manufacturière et associations environnementales
et de consommateurs pourrait être constitué à cet effet pour structurer ces
démarches volontaires par secteur.
|
|
Au-delà de ces 3 actions consensuelles, qui gagneraient à être conduites au
niveau communautaire, les associations environnementales souhaitent que la
présence d'informations environnementales normalisées soit progressivement
rendue obligatoire à compter de 2010. Sans être opposé sur le principe à une telle
mesure, le Medef souligne les difficultés de mise en place de telles informations et
demande qu'une étude de faisabilité soit lancée, sans se pré-engager à ce stade sur
une date d'entrée en vigueur." |
|
Source : www.legrenelle-environnement.fr |