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PRATIQUE |
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(Septembre 2004) |
Règle
n°11 : bien choisir mots clés et critères de tri
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Choisir les mots clés
à insérer dans ses
règles de tri n'est pas une mince affaire. Il
s'agit de ratisser suffisament large pour écarter
le plus de spam possible, mais pas trop, faute de quoi,
même les messages "sérieux" et
attendus, pourraient bien finir à la corbeille.
Ainsi, la vraie question n'est pas tant d'identifier
les termes caractéristiques des messages importuns,
que de déterminer jusqu'où vous pouvez
aller pour ne pas jeter le bon grain avec l'ivraie.
Un simple exemple pour vous situer le problème
: imaginons que, horripilé par les messages à
caractère pornographique d'origine anglophone,
vous décidiez d'automatiser la suppression de
tous les mails comportant le mot "sex".
Votre règle de tri filtrera au moins une partie
des mails ciblés. Encore que, les spammers sont
devenus champions dans l'art de travestir leur mail
et emploient volontiers des orthographes alambiquées
pour déjouer les filtres anti-spam. Ainsi, on
a vu se multiplier dans les mails les s_e_x et autres
s*e_x. Le message reste tout à fait explicite,
sans parler de l'image qui va probablement de pair,
mais il passe au travers des mailles de votre filet.
Dans le même temps, imaginons que la newsletter
d'information littéraire que vous attendez avec
impatience, porte sur "les auteurs du beau sexe".
Soyez assuré que ce mail, lui, ne franchira pas
vore barrage..
.
Nous sommes bien d'accord : la
situation à laquelle nous ont conduit les spammers
confine à l'absurde. Nous voilà tous contraints
de modifier notre façon d'écrire en fonction
du spam, c'est à dire de surveiller notre langage
pour ne pas être censurés par les règles
de tri éventuelles de nos correspondants.
Alors que faire ? Jeter
l'éponge et renoncer au mail ? se passer de toute
règle de tri et subir le fléau ? Rédiger
en verlan ou crypter ses mails pour éviter les
confusions ?
En espérant ne pas avoir à aller si loin
(mais on s'en rapproche, il faut bien le dire...) on
commencera par appliquer quelques principes simples
dans la création des règles de tri. Cela
ne garantit pas que les messages envoyés arriveront
à bon port, mais au moins, on ne ratera pas ceux
qui nous sont destinés.
Autant que possible, censurez les adresses mails de
pourriels facilement identifiables plutôt que
des mots clés. On peut vous garantir que jamais
Microsoft ne vous adressera de mail personnel via l'adresse
security@microsoft.com. Aussi sûr qu'il n'est
pas de message sérieux émanant de hahaha@sexyfun.net.
En revanche, il n'est pas exclu que le dernier logiciel
de "Microsoft" ou une tenue "fun et sexy"
soient évoqués dans une authentique lettre
d'information.
Dans
le même ordre d'idée, vous pouvez sans
crainte écarter les messages qui ne comportent
pas clairement votre adresse mail, mais un destinataire
vague, "Friend" pour citer l'exemple le plus
courant. Au-delà, si vous n'avez pas de raison
particulière de recevoir des messages émanants
d'inconnus, interdisez tout mail dont l'expéditeur
ne figure pas dans votre carnet d'adresse. C'est radical,
mais cela marche.
Censurer des expressions plutôt
que des mots isolés ("free sex" plutôt
que "sex", "low rates" plutôt
que "rates")
Lorsqu'il s'agit de spams anglais, souvent sur la santé,
la finance ou la sexualité, visez les mots rares
ou très ciblés ("enlarger" plutôt
que "big", "xanax" plutôt
que "health")
Combinez les critères de tri, par exemple en
rejetant les mails comportant un certain mot, uniquement
si vous n'en êtes pas l'unique destinataire.
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[Redaction,
L'Internaute] |
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