Trois auteurs de fantasy à la Comic Con 2011 Nicolas Debandt, la fantasy à quatre mains
"Iluvendan" est un premier roman. Sa particularité ? Il a été écrit à quatre mains, par Nicolas Debandt et Marc-Antoine Fardin, alors qu'ils étaient encore étudiants.
Publié par une maison d'édition aussi jeune que dynamique, il assure la relève dans le domaine de la littérature de fantasy en France. Rencontre avec Nicolas Debandt, qui s'est improvisé écrivain pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.
Qui êtes-vous et que faites-vous à la Comic Con ?
Je m'appelle Nicolas Debandt, j'ai 26 ans, je viens de passer le concours pour être prof de SVT, j'attends les résultats d'ici quelques jours et à part ça, j'ai écrit un roman. Il s'appelle "Iluvendan", il est sorti aux éditions de l'Homme Sans Nom. C'est mon premier roman et nous l'avons en fait écrit à deux. C'est une aventure qui commence et c'est très sympa ! La Comic Con est le deuxième salon que j'ai l'occasion de faire pour présenter le livre et c'est vraiment chouette.
Comment vous est venue l'envie d'écrire un roman ?
En fait, c'était d'abord un délire et un challenge personnel. Lors d'un 31 décembre un peu raté, on s'est dit "allez, c'est parti, faut qu'on fasse un truc un peu idiot donc on va écrire un roman !". On n'était pas du tout partis dans l'idée de se faire publier, mais le roman étant suffisamment abouti, donc on l'a quand même proposé en se disant qu'on verrait bien ce que ça donnerait. Et voilà, on a eu la chance d'avoir une réponse favorable ! Pas du premier coup bien sûr, mais on a finalement pu se lancer dans cette aventure et on continue à bien bosser sur le deuxième tome. Ce n'est pas toujours facile car en fait, j'ai écrit ce roman avec un très bon ami, Marc-Antoine Fardin, qui prépare une thèse de physique. Il n'est pas tout à fait dans le même esprit... en plus il est au MIT de Boston, il est overbooké ! J'arrive de temps en temps à lui parler sur Internet lorsqu'il est dans son labo, c'est assez drôle. Ce n'est pas toujours évident de discuter du livre, mais ça se déroule plutôt bien.
Quel est le sujet de ce roman ?
Nous l'avons écrit à la sortie de la période lycée et au moment de l'entrée à la fac, donc on évoque l'histoire de trois étudiants, trois "adulescents", trois jeunes gens qui sortent de la phase lycéenne pour entrer dans la phase universitaire. Ils vivent dans une ville imaginaire dans laquelle il y a cinq grands quartiers qui correspondent chacun à une université. Dans cette cité, la magie et la technologie cohabitent. La technologie est plutôt basique, en fait il y a une touche "steampunk" dans le livre [ndlr : le "steampunk" est un genre littéraire qui évoque un monde du futur où les technologies et les designs industriels du XIXème siècle sont toujours utilisés].
La magie et la technologie, donc, utilisent une ressource qu'on appelle le Iolthän, qui est un cristal qu'on pourrait apparenter dans notre monde au pétrole.
Il y a donc une référence à notre monde dans cet univers ?
"On pourrait croire, mais ce n'est pas du tout Harry Potter !"
Ça a été écrit dans le contexte qui a suivi la guerre en Irak, alors tout est une histoire de complots ou plutôt de faux messages par rapport aux raisons de faire la guerre. On a un peu réutilisé tout ça car nous, en tant que lycéens et étudiants, on est pas mal allé manifester contre ce genre de choses. On a eu envie de porter ça dans le bouquin sans que ce soit un message politique, ça nous a simplement portés dans notre histoire. Quant aux étudiants dont il est question... On pourrait croire, mais ce n'est pas du tout "Harry Potter" ! Il y a des passages à l'université au début du livre, mais après, certains vont être pris dans la guerre, d'autres vont essayer de déjouer le complot et de comprendre comment utiliser les ressources autrement. L'histoire est vraiment autour de ça.
Comment pourriez-vous nous donner envie de lire "Iluvendan" ?
Ce n'est pas un roman qui va surprendre, car il utilise les ressorts de la littérature de fantasy habituelle. Il y a une quête initiatique avec de grands enjeux... Par contre, nous avons essayé de faire que le rythme soit vraiment soutenu, de donner envie au lecteur de tourner la page. Nous nous sommes à la fois servis de choses que les gens connaissent tout en essayant de faire un récit qui ne s'essouffle pas.
Vous et votre co-auteur êtes tous les deux scientifiques, ça s'est passé comment pour écrire car finalement ça change beaucoup de votre formation ?
"Au début, on mettait des superlatifs à toutes les phrases, c'était vraiment ridicule !"
En effet, et en plus, la petite histoire c'est qu'on venait de sortir du bac de français, moi j'ai eu des notes lamentables à l'écrit, donc c'était vraiment une grosse blague...
Mais j'ai rencontré un auteur qui m'a donné envie de me lancer en partageant son expérience, donc il y avait un côté "challenge" quand on essayait d'écrire. Au début, on mettait des superlatifs à toutes les phrases, on ne savait pas du tout écrire, c'était beaucoup trop soutenu ou pas assez, enfin c'était vraiment ridicule. On a une très bonne copine qui est littéraire, elle nous a aidés à peaufiner. C'est sûr que ce n'était pas habituel, mais bon, au final, on s'en est sorti. Comme quoi, il ne faut pas se ranger dans des tiroirs, il y a toujours moyen d'aller voir ailleurs ce qui se fait.
Et le tome 2, alors ?
L'écriture du tome 2 est le programme principal de cet été, normalement, il est prévu pour avril 2012, on espère le sortir pour les Imaginales en mai, c'est quasiment sûr qu'il sera sorti à ce moment, peut-être même avant.
A découvrir
Iluvendan
Nicolas Debandt et Marc-Antoine Fardin
19,90 €
Et aussi aux Editions de l'Homme Sans Nom
Le Cycle D'Alamänder
Tome 1 et 2
Alexis Flamand
19,90 €