L'hommage (très) explicite de Schmitt à Gary

"Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" d'Eric-Emmanuel Schmitt © Albin Michel

Celui qui a lu La vie devant soit d'Emile Ajar, alias Romain Gary, pourra affirmer que Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran d'Eric-Emmanuel Schmitt est une sorte de remasterisation de l'histoire originelle. Deux œuvres éloignées dans le temps mais dont la trame est presque identique. Momo, un petit garçon délaissé par ses parents, après la vie dans un milieu difficile, entre les prostituées de son quartier et les grandes personnes sages auxquelles il se lie. Difficile de s'empêcher d'accuser Schmitt de plagiat. Pourtant, il ne s'agit pas là d'un copier-coller du roman de Gary, mais plutôt d'un hommage rendu à un grand écrivain. 

 La muse :

Mohammed, dit Momo, est un jeune Arabe âgé de 14 ans recueilli par Madame Rosa, une ancienne prostituée juive lorsque sa mère l'a abandonné. Il lui voue une sorte d'amour inconditionnel. Amour qu'il partage également avec Monsieur Hamill, vieillard qui élève Momo dans les traditions du Coran. L'enfant abandonné se forge petit à petit une identité. La vie devant soi, Emile AJAR, 1956.

 L'inspiré :

Moïse, dit Momo, est un jeune Juif qui vit seul avec un père absent qui finit par se suicider. Livré à lui-même et en quête d'identité, il rencontre Monsieur Ibrahim, l'Arabe de la rue Bleue qui noue avec lui de solides relations grand-père/petit-fils et lui apprend à faire ses premiers pas dans la vie. Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Eric-Emmanuel SCHMITT, 2001.

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