La musique sans frontières de Gnarls Barklay

Personne n'a pu passer à côté du vibrant "Crazy". Après avoir trusté la 1ère place des charts en Angleterre, ce titre débarque aux France dans l'album "St Elsewhere" de Gnarls Barklay.

Mais qui est Gnarls Barklay ?

Derrière ce nom étrange se cachent deux artistes prodigieux : le Dj et producteur Brian Burton, dit Danger Mouse, et le soulman à la voix décapante, Cee-Lo.
Le premier s'est fait connaître en 2004 avec son "Grey Album", un disque de remix confrontant avec audace le "White album" des Beatles et le "Black album" du rappeur Jay-Z. Il a également remporté un Grammy l'année suivante pour la production réussie du "Demon Days" de Gorillaz. Le second se hisse quant à lui pour la première fois en tête d'affiche avec cet album ("St. Elsewhere"), après avoir officié aux côtés de nombreux artistes rap et R'n'B dans les formations Goodie Mob et Dungeon Family notamment.

Un single décapant, à l'image de l'album

Depuis que "Crazy", le premier extrait, circule sur Internet, un véritable engouement s'est formé autour du groupe novateur Gnarls Barklay. Numéro un pendant huit semaines en Angleterre où plus de 500 000 exemplaires se sont vendus, le morceau semble rencontrer le même succès aux Etats-Unis et en Europe depuis la sortie mondiale de l'album il y a un peu plus d'un mois.
Et si tout le monde parle désormais de ce duo atypique, c'est bien parce que sa musique reste inclassable, tant elle emprunte à des courants jamais réunis auparavant. Ni totalement pop, rap, soul ou électro, l'album de Gnarls Barklay nous transporte ailleurs et ce pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
Avec "St Elsewhere", place au gospel ("Go-go gadget gospel") et au groove sensuel ("On Line"). Vous y trouverez également de la soul pop digne des plus grands artistes de la Motown ("Smiley faces"), ainsi que quelques swings rock déjantés ("Gone daddy gone"), admirablement mis en valeur par le coffre puissant de Cee-Lo. Danger Mouse, quant à lui, offre une alchimie de sons toujours plus étonnante à travers l'étrange "The boogie monster" aux références hip-hop et psychédéliques, ou encore ses beats électro festifs sur "Transformer".

Le phénomène "St Elsewhere"

Le plus étonnant, c'est que malgré l'éclectisme de l'album, chaque morceau semble assez fédérateur pour faire danser sans fin tous les amateurs de bonne musique. Une chose est sûre : cet été, tous les dancefloors seront marqués par la vague Gnarls Barklay. Serait-ce le début d'une nouvelle ère musicale ?
Le triomphe de leurs prestations scéniques en juin dernier en Angleterre les pousse en tous cas à se produire jusqu'en septembre dans leur pays natal, les Etats-Unis. Ils seront également de passage dans quelques festivals d'été en Europe, et s'arrêteront au Bataclan à Paris le 1er juillet. Un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte !

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