Booba contre Dylan Thiry : qui est l'influenceur traqué par le rappeur ?

Booba contre Dylan Thiry : qui est l'influenceur traqué par le rappeur ? BOOBA. Dans sa guerre contre ceux qu'il surnomme les "influvoleurs", le rappeur Booba s'en prend à l'ancien candidat de télé-réalité Dylan Thiry, qu'il accuse de proxénétisme, de racisme et de trafic d'enfants.

[Mis à jour le 26 avril 2023 à 16h04] Après Magali Berdah et un grand nombre de ceux qu'il surnomme les "influvoleurs", Booba s'en prend à Dylan Thiry. Depuis plusieurs jours, le rappeur, sur Twitter, a mis un point d'orgue à dénoncer les agissements supposés de l'influenceur, ancien candidat de télé-réalité qui avait fait ses débuts en 2017 dans l'émission Koh Lanta, sur TF1.

En mocassins en cuir dans le sable, Dylan Thiry faisait alors déjà parler de lui. Depuis, le jeune homme de 28 ans est apparu dans plusieurs programmes de télé-réalité français, notamment dans La Villa des Cœurs brisés sur TFX, Les Marseillais VS le reste du monde ou Les Princes et des princesses de l'amour, sur W9.

Depuis ces apparitions sur le petit écran, c'est comme influenceur que Dylan Thiry a continué à faire parler de lui, notamment pour son engagement humanitaire. C'est sur ce point que le rappeur Booba s'est attaqué à lui, l'accusant de faire le buzz sur les populations qu'il est supposé aider, comme en Turquie et en Syrie après le séisme en 2023, ou à Madagascar.

Dylan Thiry est par ailleurs visé par cinq plaintes en rapport avec ses activités humanitaires, pour escroquerie et abus de confiance, rapporte Le Parisien. Il est accusé d'avoir détourné l'argent de cagnottes qui devait servir à venir en aide à des populations dans le besoin.

De quoi Dylan Thiry est accusé par Booba ?

Sur les réseaux sociaux, le rappeur Booba, avec le Collectif AVI, d'aide aux victimes d'influenceurs, a partagé plusieurs audio qu'il assure être ceux de Dylan Thiry. Dans ces enregistrements, l'influenceur expliquerait son projet de "proxénétisme virtuel", en devenant "mac du MYM" (un réseau social où les gens peuvent monnayer des vidéos et photos, un contenu souvent taxé d'être pornographique).

"Les meufs, ici à Dubaï (...) la plupart des meufs, c'est des putes (...). Et il y a une façon de les sortir de ça, d'arrêter d'être une pute, c'est de créer un MYM. Ca veut dire que la pute, elle gagne moins de 20 000 euros par mois (...). Du coup, la pute on la recrute. On lui fait faire un MYM (...) et on lui donne 20%", peut-on entendre par exemple dans l'un des audios diffusés sur Twitter par Booba.

Outre ces accusations de proxénétisme virtuel, le Duc accuse Dylan Thiry de racisme - en diffusant d'autres audios qui le prouverait -, mais aussi de trafic d'enfants à Madagascar. Dans un autre enregistrement qu'il attribue à l'influenceur, on entend ce dernier expliquer son projet de faire payer "100 000 euros, minimum", à Jazz de la JLC Family, autre personnalité de la télé-réalité française installée à Dubaï et depuis influenceuse.

"Je fais en sorte de leur (Jazz et son mari Laurent) demander 100 000 euros, minimum, c'est vraiment le minimum et je leur dis 'venez à Madagascar' et ils me donnent 100K et je fais tout pour qu'ils puissent adopter et du coup, sauver un enfant", peut-on entendre dans l'enregistrement.

Dylan Thiry réagit aux accusations de Booba

Dans une story postée sur son compte Instagram mardi 25 avril, Dylan Thiry reconnaît avoir envoyé ces vocaux, accusant la personne à qui il les avait envoyés de vouloir le "salir." Il dément être allé au bout du projet de "proxénétisme virtuel", bien qu'on lui ait proposé. "Méfiez-vous de votre entourage", acène l'influenceur à son 1,5 million d'abonnés sur Instagram. "Il y a des paroles, mais il n'y a pas d'actes. Tout ce qui a été dit n'a pas été fait", assure-t-il.

Booba en guerre contre les "influvoleurs"

Sur les réseaux sociaux, depuis mai 2022 Le Duc de Boulogne s'est lancé dans une croisade contre les influenceurs de télé-réalité et leurs placements de produits, mais aussi (et surtout) contre l'agente de beaucoup d'entre eux, Magali Berdah, à la tête de l'entreprise Shauna Events. Cette dernière a porté plainte contre le rappeur français fin mai pour cyberharcèlement, avant que celui-ci ne fasse de même pour dénonciations calomnieuses, dénonçant "un système très lucratif organisé par Mme Berdah : promotion d'opérations commerciales plus ou moins douteuses, incitation obsessionnelle à la chirurgie esthétique et mise en avant de personnalités issues de la téléréalité liées à des affaires judiciaires."

Mais l'affaire ne s'arrête pas là, outre la bataille sur les réseaux sociaux, devenue judiciaire, les attaques de Booba contre les influenceurs et Magali Berdah n'ont pas cessé. Bien au contraire. Le Duc de Boulogne, se servant de ses 5,7 millions d'abonnés sur Twitter, appelés "raptis" (pirates en verlan), continue de dénoncer les placements de produits des influenceurs, qu'il a surnommé les "influvoleurs." A grand renfort de tweets moqueurs, de détournements et allant jusqu'à publier l'adresse ou le numéro de téléphone de Magali Berdah. Cette dernière se dit, depuis, victime de menaces de mort et d'insultes antisémites. Elle avait obtenu, le 2 juin 2022, la suspension du compte Instagram de Booba.

Mais le rappeur ne lâche pas l'affaire et a également lancé une adresse mail pour récolter les témoignages d'acheteurs des produits vendus par les influenceurs. Le rappeur pointe du doigt le "dropshipping", cette pratique qui consiste à revendre un produit importé d'Asie, plus cher. L'affaire sera d'ailleurs remontée jusqu'aux plus hautes sphères de l'État : Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, a dénoncé sur Twitter ces "arnaques en ligne", qu'il invite à signaler. Outre Magali Berdah, Booba s'en prend régulièrement à d'autres influenceurs issus de la télé-réalité française, notamment Maeva Ghennam ou Illan.

Autour du même sujet

Rap