Sofiane Zermani (Fianso) : 4 mois de prison avec sursis, pourquoi ?

Sofiane Zermani (Fianso) : 4 mois de prison avec sursis, pourquoi ? Le rappeur Sofiane Zermani, aussi appelé "Fianso", a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Bobigny à quatre mois de prison avec sursis et 1500€ d'amende. La raison ? A deux reprises, il avait bloqué la circulation pour tourner des clips sauvages.

[Mis à jour le 6 février 2018 à 10h48] Le verdict est tombé le lundi 5 février. Le rappeur Sofiane Zermani, aussi connu sous le nom de Fianso,  a été condamné par le tribunal de Bobigny à quatre mois de prison avec sursis et 1500 euros d'amende pour "entrave à la circulation". Le rappeur avait bloqué une portion de l'autoroute A3 pour le tournage de son clip "Toka". Il était également jugé pour avoir entravé la circulation lors du tournage d'un autre clip, "Pégase", et risquait cette fois trois mois de prison ferme. Il a finalement été relaxé pour cette seconde entrave. Avant que Sofiane ne quitte la salle d'audience, la juge a quand même tenu à mettre en garde le rappeur en lui lançant : "Ne revenez plus à ça". Ce à quoi le rappeur a répondu : "Les leçons sont prises" rapporte le HuffPost.

Le rappeur était jugé pour "entrave à la circulation"

Le rappeur, originaire de Seine-Saint-Denis, avait été jugé le lundi 22 janvier par le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir filmé ses clips "Toka" et "Pégase" sans autorisation. Le premier a été tourné le 6 avril 2017 sur l'autoroute A3 et le second le 24 avril 2017 dans la cité des 3 000 à Aulnay-sous-Bois. L'accusation reprochait au rappeur d'avoir "entravé la circulation" à deux reprises. Ces deux infractions avaient eu lieu peu de temps avant la sortie de son premier album "Bandit saleté",  écoulé à plus de 100 000 exemplaires. Un coup de pub qui n'avait échappé à personne.

Dans son clip "Toka", on voit le rappeur et une dizaine de figurants au milieu de l'autoroute A3. Une table et des chaises ont été apportées, Sofiane y est installé comme dans un bar. Le clip vidéo a été visionné plus de 32 millions de fois sur YouTube. Pour son clip "Pégase", le rappeur avait réuni une centaine de figurants à Aulnay-sous-Bois. La foule avait attiré les curieux et un important attroupement s'était formé, bloquant plusieurs voies dans la cité des 3 000. Il ne s'est pas arrêté là, puisqu'en décembre dernier, suite au tournage de l'épisode 11 de son tour des cités de France baptisé #JesuispasséchezSo, il avait passé 24 heures en garde à vue pour un tournage sauvage à Gennevilliers.

Sofiane Zermani risquait la prison ferme

Le 22 janvier, au tribunal correctionnel, les deux clips avaient été étudiés séparément. Concernant le premier clip, les 5 prévenus avaient reconnu les faits mais avaient expliqué que le tournage sur l'autoroute A3 n'était pas prévu. D'après LCI, le rappeur avait expliqué à l'audience qu'ils avaient décidé de s'arrêter sur l'autoroute car la lumière faiblissait et le clip devait être tourné de jour. Il avait affirmé que tout était "improvisé". D'après le HuffPost, la procureure avait annoncé que l'artiste avait juste voulu "se faire un coup de pub" en bloquant l'A3 et que le "trouble à l'ordre public s'était poursuivi car le clip a été diffusé sur internet". Elle requérait quatre mois de prison avec sursis contre Sofiane et entre trois mois avec sursis et cinq mois ferme contre ses coprévenus. Concernant le deuxième clip, Sofiane comparaissait seul. Il avait contesté toute "entrave à la circulation" et avait expliqué s'être retrouvé dépassé par la foule qui affluait. La procureure requérait cette fois trois mois de prison ferme et 4 500 euros d'amende.