Avec l'arrivée d'Internet, le téléchargement illégal
de musique s'est très rapidement développé. Pour
protéger le droit d'auteur, les uvres numériques ont
bénéficié d'une protection numérique connue sous
le nom de DRM, acronyme de Digitals Rights Management.
Ce "verrou" numérique repose sur une technique de cryptage
du fichier et en limite la lecture et la diffusion.
Le problème des DRM
Les acteurs de l'industrie du disque commencent à percevoir les systèmes
de DRM comme un frein à l'essor du marché de la musique numérique.
Pour le consommateur, le système de DRM pose le problème principal
de la compatibilité du fichier légalement téléchargé
avec le matériel dont il dispose pour le lire (baladeur, platine cd,
etc). Autrement dit, selon les verrous utilisés (Microsoft, Apple),
la musique téléchargée ne peut être écoutée
sur tous les supports et, parfois, cesse d'être lisible au bout d'un
certain temps. En pratique, une chanson téléchargée
au format DRM microsoft ne peut être lue que sur du matériel
compatible, un Ipod Apple, par exemple, ne pourra donc pas lire ce type de
fichier.
L'avenir sourit au MP3
Conscient de cet état de fait, les distributeurs de musique (Virgin,
Fnac, Amazon) convertissent progressivement leur catalogue au format MP3.
Quand ce format de compression audio (MPEG-1/2 Audio Layer 3) est dépourvu
de système de protection, il présente l'avantage d'une
interopérabilité avec l'ensemble des PC et baladeurs numériques
du marché.
En septembre 2007, le groupe américain Amazon a lancé son
nouveau service Amazon MP3. Disponible seulement aux Etats-Unis pour
le moment, Amazon MP3 ne propose que des titres musicaux au format MP3. Avec
un catalogue de 3,3 millions de titres, représentant plus de
270 000 artistes, le distributeur américain a su convaincre
les quatre grandes majors de l'industrie du disque, EMI, Universal, Warner,
Sony, mais aussi de nombreux labels indépendants.