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Bilan sur le dispositif d'accueil des nouveaux nantais mis en place au sein du pôle Plus avec Rachel Bocher, conseillère municipale déléguée à l'accueil des nouveaux nantais.

Rachel Bocher
Rachel Bocher, conseillère municipale déléguée au tourisme, aux relations internationales et à l'accueil des nouveaux nantais.

Photo © Ville de Nantes
"Je préfère avoir à gérer les inconvénients du succès que des problèmes de démographie en baisse. "

Pourquoi avoir créé une cellule dédiée aux nouveaux ar-rivants ?
Depuis la fin des années 90, la ville de Nantes accueille environ de 8000 à 12000 nouveaux arrivants chaque année, soit près de 450 nouveaux foyers par mois. Pour gérer ce flux, la nécessité est apparue de créer un dispositif visant à centraliser les informations et coordonner les services des différents acteurs de l'accueil à Nantes. Mieux fédérer, pour mieux informer et donc mieux accueillir. De plus, avec ce dispositif, les nouveaux arrivants n'ont plus à faire la démarche de trouver les acteurs succeptibles de les aider. Ils reçoivent automatiquement par courrier nos informations dès leurs arrivées.

Quel bilan faîtes-vous des deux années d'activité de ce service ?
Il est très positif puisque les réceptions de bienvenue sont par exemple de plus en plus fréquentées. Entre 700 et 900 personnes se sont dernièrement déplacées, et qui plus est, en famille. En ce qui concerne la plateforme téléphonique, on remarque une diversification à la fois des demandes et des demandeurs. Concrètement, on nous appelle maintenant pour avoir tous types de renseignements sur la ville, les activités de quartier, les travaux, les élections… Et ceux qui nous appellent sont nouveaux Nantais ou non. Ce service soulève donc de grandes questions sur l'information de la ville. Faut-il ou non par exemple séparer les services d'informations des nouveaux Nantais de ceux des Nantais ?

Qui sont les nouveaux Nantais ?
La plupart sont jeunes. 63% des nouveaux arrivants nantais ont moins de 34 ans. On compte de plus en plus de jeunes couples actifs attirés par le dynamisme et la qualité de vie nantaise. Nantes est proche de la mer et seulement à 2 heures de Paris. Ces atouts correspondent en fait à l'histoire de Nantes depuis longtemps... De par son passé portuaire, il ne faut pas oublier que Nantes a toujours été un carrefour de rencontres.

Quelles sont leurs principales préoccupations ?
La plus grosse partie des questions que nous recevons porte sur le logement, puis sur l'isolement… On nous demande beaucoup d'indiquer les lieux de rassemblements des Nantais car les nouveaux arrivants ont besoin de rencontres. Fréquemment également, on nous questionne sur les démarches à faire pour trouver un emploi. Ces demandes émanant principalement des personnes qui ont quitté leur travail pour suivre la mutation professionnelle de leurs conjoints.

Ces arrivées en masse occasionnent forcément des conséquences sur le paysage nantais en matière notamment d'emplois, de logements, d'écoles… Nantes ne pourrait-elle pas finir par être victime de son succès ?
Je préfère avoir à gérer les inconvénients du succès que des problèmes de démographie en baisse. Nous nous félicitons de cette forte attractivité. La mairie organise actuellement la ville en se basant sur l'horizon 2020. L'aménagement de l'île de Nantes fait par exemple partie de ces projets qui doivent répondre aux besoins créés par les nouveaux arrivants. L'ensemble s'inscrit évidemment dans une politique globale du mieux vivre pour tous les Nantais… L'évolution de la ville entend profiter à ceux qui étaient là hier, à ceux qui sont là aujourd'hui et ceux qui seront là demain.
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