"Je suis capable de les observer pendant des heures, dans les positions les plus inconfortables" Alice Aubert

Alice Aubert est une lectrice assidue de l'Internaute Magazine. Grande contributrice de la galerie-photo, elle dépose ses photos de voyage pour le plus grand plaisir de nos yeux.

Comment avez-vous découvert la photographie ?
Alice Aubert : J'ai un goût inné pour la photo. Toute petite, je m'intéressais déjà aux réalisations des "grands". Mon premier argent de poche m'a permis d'acquérir un appareil bon marché, entièrement automatique. J'ai examiné mes tout premiers clichés, les ai analysés et critiqués sans indulgence. Cette méthode m'a, je pense, permis de progresser assez rapidement. 

Les animaux vous passionnent-ils ?
Absolument. Je lis ou regarde avec grand intérêt tout ce qui est diffusé à leur sujet : livres, magazines, documentaires, films... Fascinée par leurs comportements, sur le terrain je suis capable de les observer pendant des heures, dans les positions les plus inconfortables et les pires conditions climatiques... 

lionne perchee
Si l'on a suffisamment de patience, l'animal se présentera avec une attitude intéressante. © Alice Aubert

Vous faites de très beaux portraits d'êtres humains : est-ce différent avec un animal sauvage ?
Dans les deux cas, il convient de respecter les règles de base de la prise de vue : composition, cadrage, profondeur de champ.
Les animaux sauvages ne se laissent pas facilement approcher, les téléobjectifs sont donc indispensables. Pour réaliser une belle image, il faut se faire oublier le plus possible : rester silencieux, se déplacer avec lenteur et sans gestes brusques. Si l'on a suffisamment de patience, l'animal se présentera à un moment ou à un autre avec une attitude ou un comportement intéressant. En respectant ces quelques règles, chacun peut réussir de belles photos d'animaux sauvages.
Pour faire des portraits humains, il faut s'approcher des gens, aller vers eux, afficher un intérêt et un sourire sincères, avoir de l'empathie et se faire accepter. On aura tout le temps pour faire des photos lorsqu'on aura fait connaissance. De toute évidence, il est plus facile de photographier un animal sauvage qu'une personne inconnue.  

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Le minuscule tarsier © Alice Aubert

Quelle rencontre animalière vous a le plus surprise ou émue ?
La rencontre du tarsier des Philippines a été une réelle surprise pour moi. Certes, je le savais petit, mais en le voyant, je l'ai trouvé minuscule. Ce fut une surprise... de taille !
Vous avez voyagé un peu partout : quels lieux avez-vous encore hâte de découvrir ?
J'ai toujours été attirée par les déserts, les grands espaces. Parcourir la pampa argentine me plairait bien. 

  Voir le diaporama : Les animaux dans l'œil d'Alice Aubert