« Une goutte d’eau… pour un monde (bientôt) assoiffé »

Le Forum Mondial de l' Eau vient de se finir. Le thème était "le temps des solutions". Il faut espérer que la théorie devienne rapidement concrète. L'eau potable vit peut être ces dernières heures. Au citoyen d'être présent dans ce débat : alors, aux "eaux" citoyens !


Et, après le Forum Mondial de l’Eau, l’eau pour tous, coule sous les solutions !

Notre Terre crie famine, appelle au secours pour la protection des ressources naturelles. L’eau, elle, est devenue une denrée rare et chère. Certains attendent pour la vendre comme un « simple » objet. D’autres veulent que l’eau soit un droit humain. Alors, quel choix sera fait ?

L’eau un patrimoine universel, est-ce possible ?
Le Forum Mondial de l’eau qui s’est tenu à Marseille du 12 au 17 mars a été l'occasion de réfléchir sur "le temps des solutions". Est-ce encore possible d’en donner ? Ce genre de grandes réunions offre une plate-forme de rencontre pour les pays et pour les entreprises mobilisées (récupératrices de l’évènement !) en présence sous - « active » des citoyens.

Depuis 2010, l’ONU a voté une loi, recommandation encore peu appliquée dans certains pays, pour un droit à l’eau. Pour un accès universel à l’eau potable. Mais la situation planétaire, écologique, humaine et sociale, est dans le rouge. Pour l’eau, son utilisation devient préoccupante pour tous les pays, du Sud… et du Nord.


Alors avant le temps des solutions, un petit temps de situation


Aujourd’hui, 70 % de la ressource mondiale en eau douce est consommée, dilapidée par l’agriculture. Oui, vous me direz : "il faut nourrir la planète". Mais ce gaspillage agricole est considérable, surtout qu'il est associé à l’eau virtuelle utilisée pour fabriquer un produit (alimentaire, industriel). Documentez-vous sur cette notion d’eau virtuelle et vous serez effaré.


Nos responsables politiques et les entreprises de ces secteurs devraient utiliser les solutions connues et pour les forcer, les citoyens sont là, du moins, devraient être là.


Se mobiliser aussi pour « notre » eau dans les pays du Nord


Une situation alarmante pèse sur nos têtes avec les stations d’épurations qui ne filtrent plus les résidus de médicaments qui arrivent dans les eaux usagées. Attention, grand danger pour les jeunes et les futurs adultes ! Ce scandale commence à être pris en compte par les hommes politiques et les chercheurs. Mais les industriels sont à la traîne pour apporter des solutions dans ce cas précis. Comme d’habitude : "après moi le déluge".


Dans les pays du Sud, c’est l’eau insalubre qui fait des ravages de maladies, comme à Haïti. Alors, pour être le balancier de réflexions et de solutions, que peuvent faire les citoyens ? La solidarité existe comme un devoir humain pour que l’eau reste un bien public.


Il est (encore) temps


Alors, il est (encore) temps d’arrêter de prendre des décisions qui finissent sur une belle étagère.


Il est (encore) temps d’appliquer la loi votée par l’ONU pour que l’eau soit LE droit humain pour tous. L’eau potable pour tous.


Il est (encore) temps pour les citoyens d’être présents dans la "cité mondiale" et de montrer que c’est possible. Un exemple : 1 % de la facture d’eau des Parisiens est envoyée pour des projets « humanitaires » pour l’eau.


Il est (encore) temps, mais demain arrive vite, très vite. Trop vite pour construire un mur de séparation pour mon petit îlot nordique. Et, déjà, le mur est à terre.


Alors, il est temps d’être solidaire universellement. Et, avec l’eau, le besoin coule de source. Si elle peut couler encore. Pour combien de temps ? Un monde sans eau est en gestation si rien n’est fait de concret. Alors : aux EAUX citoyens…



Jean-François Crételle