Trois jours après Bertrand Delanoë, Françoise de Panafieu, entourée de la plupart des têtes de liste UMP, a présenté son projet municipal pour Paris. Ses priorités ? "Le logement, la circulation, les transports, la propreté et la sécurité."
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Entourée de la quasi totalité de ses têtes de listes - seule Rachida Dati manquait à l'appel, Françoise de Panafieu a exposé son programme aux militants sur la scène du Théâtre du Gymnase, dans le Xe arrondissement.
Se présentant comme "la candidate de l'essentiel", la candidate de l'UMP à la mairie de Paris a répondu, point par point, aux propositions de son rival socialiste Bertrand Delanoë. Voici les principales mesures de son programme.
Logement : une priorité pour la droite parisienne
C'est la première préoccupation de la candidate, qui prévoit 42 000 logements supplémentaires en six ans, dont 24 000 logements neufs, et 6 000 réservés aux étudiants.
| "Chaque Parisien doit pouvoir accéder à la propriété" |
Un prêt à taux zéro de 50 000 euros par ménage sera proposé aux primo-accédants à la propriété. Les locataires de logements sociaux auront la possibilité acquérir leur appartement (à raison de 2 500 logements par an). Pour le logement, l'enveloppe globale annuelle atteint 500 000 millions d'euros.
Transports : les investissements seront réorientés vers les transports en sous-sol
Françoise de Panafieu a réaffirmé son soutien au projet de Métrophérique, une rocade ferroviaire autour de Paris. Elle se prononce également en faveur de la prolongation de la ligne 14 et le doublement de la ligne 13, et de la prolongation du RER E vers la Défense.
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© L'Internaute Magazine
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Coté transports en surface, l'UMP envisage un "plan fréquence" garantissant un bus toutes les 5 minutes aux heures de pointe. Les "murets" qui séparent les voies de bus des voies automobiles seraient supprimés et en dehors des heures de pointe les couloirs réservés seraient ouverts aux véhicules propres. Par ailleurs, l'aménagement de certains "points noirs" de la capitale (boulevard Saint-Marcel, Magenta et Montparnasse...) serait revu.
Enfin, Françoise de Panafieu promet la création de 20 parkings souterrains réservés en priorité aux riverains et 5 000 emplacements par an pour les deux roues motorisés.
Economie : "Bienvenue aux entreprises"
Françoise de Panafieu propose l'exonération de toutes taxes communales pendant trois ans aux TPE (Très Petites Entreprises) créant soit leur premier soit leur deuxième emploi. Les repreneurs de commerces de proximité conservant la même activité bénéficieront également d'une exonération de taxe professionnelle durant trois ans.
La candidate se prononce également en faveur d'une ouverture des commerces le dimanche. 500 000 m² de surface devraient être réservées à des entreprises, des bureaux et des écopépinières... Pour les grands projets, tels que la couverture du périphérique, les partenariats public-privé seront favorisés.
Enfin, la candidate s'engage à ne pas augmenter les taux de la fiscalité locale pour financer le programme municipal.
Solidarité et éducation : création du chèque "garde d'enfants"
La droite parisienne souhaite mettre en place des mesures en faveur des personnes âgées : faciliter le maintien à domicile par la mise en place du statut "d'aidants familiaux" et le développement du nombre d'infirmières à domicile, et la création de 3 000 lits supplémentaires dans les établissements spécialisés. Elle promet également d'ouvrir les restaurants administratifs de la Ville par grand froid, et de proposer 20 places pour les sans-abri dans chaque arrondissement.
La Ville pourrait aussi proposer un plan de réinsertion professionnelle pour les 60 000 Rmistes parisiens.
Françoise de Panafieu souhaite également favoriser la création de crèches, notamment associatives et d'entreprises. Enfin, un "chèque garde d'enfants" de 300 euros mensuels sera proposé pour chaque enfant jusqu'à 3 ans qui n'aurait pas obtenu de place en crèche. Pour les plus grands, la candidate souhaite élargir les horaires d'ouverture des écoles et mettre en place un service minimum en cas de grève.
Environnement et propreté :
La candidate de l'UMP s'engage à interdire les véhicules très polluants dans Paris, et à mettre en place un système de location de véhicules propres sur le modèle de Vélib', comme le propose Bertrand Delanoë. Elle promet une réduction de la consommation d'énergie d'un tiers pour la Ville, et pour les particuliers le remboursement du diagnostic énergétique des logements et aides de 30 % pour les travaux nécessaires.
Enfin, 30 hectares d'espaces verts supplémentaires et 3 éco-quartiers devraient voir le jour d'ici 2013.
Côté propreté, Françoise de Panafieu propose un service d'action rapide propreté, un dispositif d'intervention qui garantirait le règlement de tout problème lié à la propreté dans la demi-journée, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. La collecte des déchets et le nettoyage des rues seraient confiés à chaque maire d'arrondissement.
Culture et sport :
Si elle est élue, Françoise de Panafieu s'engage à ce que Paris se porte candidate pour organiser l'Exposition universelle de 2020. Elle souhaite également mettre en place un grand festival de cinéma européen, des expositions de rue, des grands concerts gratuits, et de nouveaux équipements sportifs dont cinq nouvelles piscines.
Sécurité : 500 caméras de surveillance seront installées chaque année
La candidate préconise un développement de la vidéosurveillance, et la création d'une Force urbaine de proximité de 3 000 agents.
Démocratie : élection du maire de Paris au suffrage universel direct
Françoise de Panafieu promet d'accorder plus de pouvoir aux maires d'arrondissement et, dans un second temps, souhaite obtenir l'élection du maire de Paris au suffrage universel direct. Elle s'engage aussi à créer une structure d'agglomération avec les communes voisines.
Sans jamais nommer son rival socialiste, Bertrand Delanoë, Françoise de Panafieu a déclaré qu'elle voulait être du côté de "ceux qui construisent réellement plutôt que de ceux qui communiquent beaucoup", précisant qu'elle serait, elle, "un maire à plein temps", allusion aux intentions prêtées à Bertrand Delanoë de briguer des responsabilités au niveau national.
"Chacune des voix compte", a conclu Françoise de Panafieu. "Il suffit qu'un arrondissement bascule et que nous récupérions trois ou quatre sièges ici ou là pour gagner l'élection municipale."
