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Nos conseils pour la prise de vue

Des lapalissades trop souvent oubliées, des astuces plus pointues sur la prise de vue... Voici quelques conseils de bon sens pour ne pas laisser passer la belle image.

Stabilité de l'appareil

Condition sine qua non pour une photo réussie, il est essentiel que l'appareil photo soit bien stable du moment où l'on presse le déclencheur à celui où l'obturateur se referme, c'est-à-dire selon le contexte et les réglages de l'appareil, d'une poignée de millisecondes à quelques dizaines de secondes. Si les appareils les plus performants sont aujourd'hui équipés d'un stabilisateur, une aide bienvenue, l'intégration de celui-ci n'est pas encore généralisé à tous les appareils. S'il le vôtre n'est pas équipé d'un stabilisateur, vous devez assurer une stabilité par un autre moyen.

En utilisation courante, c'est à dire en mode tout automatique avec une bonne luminosité, une prise ferme de l'appareil, à deux mains, procure une stabilité suffisante. Mais plus la lumière est faible, plus l'appareil doit allonger les temps de pose pour compenser, en particulier lorsque l'on force la désactivation du flash. Attention dans ces situations à rester bien campé sur vos pieds jusqu'à l'affichage de l'image de contrôle sur l'écran LCD. C'est encore plus vrai lorsque l'on s'autorise des réglages extrêmes en mode manuel. L'usage d'un pied est alors recommandé, à moins bien sûr que l'on ne recherche délibérément le flou.

Sur les appareils récents, un pictogramme en forme de main peut éventuellement vous informer du risque de flou de bougé. C'est un indicateur fiable dont il faut absolument tenir compte. A défaut d'un pied, souvent trop encombrant pour qu'on l'emmène en voyage et long à déployer, on tâchera d'exploiter l'environnement. Il y aura bien autour de soi un mur, un tronc d'arbre ou un rocher contre lequel s'appuyer ou sur lequel poser (délicatement…) son appareil.

La parfaite stabilité est d'autant plus importante que le temps de pose est long, mais aussi que la longueur focale est importante. Autrement dit, avec un appareil à gros zoom et d'ailleurs dans l'absolu, plus on cherche “à voir loin“, plus le moindre mouvement induit des défauts perceptibles. A moins que votre objectif n'intègre un système de stabilisation optique, généralement très efficace, évitez autant que possible de trop pousser le zoom au téléobjectif si l'appareil n'est pas parfaitement stable. Mieux vaut un cadrage un peu moins serré sur son sujet qu'un sujet flou…

Le cadrage

Le plus souvent, les photographes numériques effectuent leur cadrage sur l'écran LCD, mais par grand beau temps quand les reflets le rendent illisible ou pour les adeptes invétérés du viseur oculaire, il faut garder à l'esprit que sur bon nombre d'appareils compacts, la couverture du viseur égale rarement le champ de l'objectif. Rien de bien grave puisqu'il est toujours possible de recadrer ses images sur ordinateur, mais une petite contrariété tout de même quand le résultat n'est pas précisément ce que l'on escomptait. Exemple classique : le pylône ou le passant embusqué.

On ne rentrera pas dans des considérations sur l'art de la composition photographique, sans doute assez secondaires d'un point de vue de vacancier, on se permet néanmoins un petit conseil : ne cadrez pas trop serré. En particulier si vous disposez d'un capteur d'une résolution élevée, 5 MPixels ou plus, vous aurez ainsi tout loisir de recadrer la photo selon votre bon vouloir, et par exemple de changer une photo horizontale en un portrait classique, orienté verticalement. Le tout bien sûr, sans perte de qualité pour des tirages en 10x15 ou en 15x21 cm. Si vous êtes intéressé, vous pouvez toujours consulter notre dossier spécial cadrage.

Mise au point

Rares sont les appareils qui permettent la mise au point manuelle, cependant on dispose tout de même d'une certaine marge de manœuvre, dans le choix du mode et surtout de la zone de mise au point. Pour des photos plus travaillées que le simple paysage ou le portrait, il vaut la peine de basculer le système autofocus en mode multizone, pour faire la mise au point sur le sujet excentré de votre choix. Par ailleurs, notez que nombre d'appareils font la mise au point lorsque l'on pousse le déclencheur à mi-course. Si votre appareil un peu ancien vous fait souffrir par sa lenteur excessive au déclenchement ou n'offre pas la mise au point en continue prenez l'habitude de la forcer en pressant le déclencheur à moitié, ainsi parviendrez-vous à compenser le temps de latence au moment de la prise de vue proprement dite.

Exposition et sensibilité

Revenons-en un instant à l'affichage sur écran LCD pour vous mettre en garde contre son rendu flatteur des images contrastées. A l'écran, sur 5 cm carré, c'est indiscutable, mais c'est au tirage que vous découvrirez la surexposition. Or il est plus facile de récupérer une image trop sombre ou légèrement sous-exposée qu'une photo dont les zones de lumière, brûlées, ne comportent aucune information. Moralité variez les réglages bien sûr, mais lorsque vous n'avez l'opportunité que de saisir une prise, ne forcez pas sur la lumière.

Par ailleurs, quelles que soient les sensibilités proposées par votre appareil exprimées en équivalent ISO, de 50 à 400, 800 ou même 1600 voire 3200 ISO sur certains boîtiers haut de gamme (comme les Mju 700 et 810 de Olympus, qui s'en sortent respectablement à 1600 ISO), mieux vaut se cantonner à la fourchette basse. A partir de 400 ISO, le bruit numérique commence généralement à devenir nettement perceptible voire franchement gênant, quant aux sensibilités supérieures, rares sont les appareils qui procurent alors des images exploitables.