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Juillet 2006

Balade sur la passerelle Simone de Beauvoir au coeur d'un quartier nouveau

Paris aime sa Seine et la montre. La capitale vient d'inaugurer son 37ème pont entre Bercy et Tolbiac, une passerelle aux humeurs changeantes qui s'inscrit dans un quartier en plein renouvellement.

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Simone de Beauvoir au cœur de la modernité

Photo © L'Internaute Magazine / Maria Pia Medina Luna

Quelques jours après l'ouverture de la nouvelle piscine sur Seine, la capitale inaugure son 37ème pont, la passerelle Simone de Beauvoir. Un nom qui incarne les lettres, l'avant-gardisme et la féminité. Un nom sur mesure pour ce pont à l'allure moderne qui rejoint d'un mouvement élancé les quatre grands livres ouverts de la BNF. Ses 190 m de long berge à berge, jetés d'une seule traite au-dessus du fleuve, relient la rive gauche (XIIIème arrondissement) au quartier Bercy et à son nouveau jardin (XIIème arrondissement). Et proposent aux Parisiens un nouveau lieu de promenade, de contemplation, mais aussi d'animation.

Car la passerelle s'offre à toutes les humeurs. Son niveau supérieur, plus haut que les ponts voisins et ouvert sur le centre historique de la capitale, pourrait rapidement faire concurrence au Pont des Arts pour les pique-niques estivaux ou rendez-vous en tous genres.

Sous la passerelle principale, "la lentille", partie centrale de l'ouvrage, forme un "nid" de 65 m de long sur 12 m de large pour une ambiance plus intimiste. Des animations temporaires devraient en faire un lieu de vie plutôt qu'un lieu de passage. Même l'horizon y est plus limité : les ponts de Bercy et de Tolbiac arrêtent le regard du visiteur, le retiennent, l'invitent à visiter le quartier qui prend forme sous ses yeux.

 

Renaissance d'un quartier

Photo © L'Internaute Magazine / Maria Pia Medina Luna

Dietmar Feichtinger, architecte de la passerelle Simone de Beauvoir, a souhaité mêler intimement histoire et modernité : la structure métallique de l'ouvrage rappelle d'autant plus l'époque de la révolution industrielle qu'elle a été construite par le groupe Eiffel, sa forme en arc fait écho à celle de tous les autres ponts parisiens, mais son esthétique générale - sa ligne élancée, l'intervention du pont suspendu - et les techniques utilisées sont résolument modernes. Ce mélange d'histoire et de nouveauté assure à la passerelle une parfaite intégration à son quartier. Un quartier qui, quelques années auparavant, était encore malade de la désaffection d'anciens sites industriels, marqué par la cicatrice encombrante des voies ferrées de la gare d'Austerlitz, mais qui renaît aujourd'hui en intégrant les vestiges de ce passé industriel.

En 1997, la Bibliothèque Nationale de France devient le symbole moderne de ce nouveau centre parisien. Les logements et bureaux neufs se multiplient et les projets s'enchaînent : rénovation des Grands Moulins où s'installera un pôle universitaire de 210 000 m² ; emménagement prévu à la rentrée 2006 de l'Ecole d'architecture Paris Val-de-Seine dans les locaux rénovés d'une ancienne usine; démarrage, cette année également, du chantier du nouveau centre de l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). La passerelle n'est donc qu'une pierre de plus à ce nouveau quartier, mais une pierre particulièrement symbolique qui le relie à un Paris mieux connu et plus fréquenté, le rapprochant du centre.



EN IMAGES La passerelle de la maquette à l'inauguration
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