La vitamine D diminuerait les risques de cancer du sein

Une nouvelle étude révèle qu'une augmentation des niveaux sanguins de vitamine D chez les femmes permettrait de réduire les risques de développer un cancer du sein.

 Environ 10% des femmes françaises seront un jour confrontées au cancer du sein. Une étude menée par Françoise Clavel-Chapelon, Directrice de recherche Inserm-Université Paris-Sud 11 à l'institut Gustave Roussy, révèle qu'une bonne concentration sanguine en vitamine D diminuerait significativement les risques de cancer du sein.

Cette recherche a été lancée dès 1990 auprès de 100 000 femmes de la Mutuelle Générale de l'Education Nationale (MGEN) âgées de 40 à 65 ans. Près de 18 000 d'entre elles ont donné un échantillon sanguin entre 1995 et 1998 et se sont pliées à un questionnaire détaillé sur leur alimentation et leur consommation en vitamine D et calcium. L'Hôpital Bichat s'est chargé de doser les concentrations sanguines en vitamine D, calcium et autres hormones sexuelles.

Les résultats de cette étude, publiés aujourd'hui dans le journal Cancer, Epidemiology, Biomakers & Prevention, révèlent que sur les 18 000 patientes testées, 636 ont déclaré un cancer du sein. Les dosages sanguins en vitamine D révèlent que 75 % des femmes n'ont pas une valeur de 30 ng/ml (valeur considérée comme adéquate). Les chercheurs ont aussi montré une diminution significative de 25% des risques de cancer du sein chez les patientes ayant un taux sanguin de vitamine D parmi les plus élevés ( > 27 ng/ml) en comparaison avec celles aux taux les moins élevés (< 19,8 ng/ml).

«Les niveaux de calcium ne semblent pas liés au cancer du sein. En revanche, s'agissant de la vitamine D, nos résultats sont en faveur d'une association entre taux sériques élevés et diminution du risque de cancer du sein» conclut Françoise Clavel-Chapelon.  

D'autres essais cliniques sont nécessaires pour confirmer cette étude en testant différentes doses de vitamine D.

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