Peur du clonage

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Ces deux techniques de clonage n'ont pas pour vocation de créer des chimères, mais belle et bien guérir les malades. Allergies, maladies génétiques ou neurodégénératives, greffes… Les chercheurs tentent d'élaborer des thérapies curatives.

Vaches clonées
 
Les produits provenant d'aniamux du lait peuvent servir de médicaments. Photo © Alain SCHOTT (galerie photo de L'Inetrnaute)
 

Copier pour mieux comprendre nos gènes

Le clonage reproductif ne date pas d'aujourd'hui. Depuis les années 50, les scientifiques tentent de cloner les animaux. Le premier cobaye : une grenouille. Depuis, toutes sortes d'espèces ont été clonés : mouton, lapin, souris…
La compréhension des mécanismes génétiques se déroulant chez l'embryon est la première raison. De plus, en étudiant de près tous les mécanismes de différenciation cellulaire, de multiplication des cellules et de leurs ratés, les scientifiques espèrent comprendre l'origine de certains cancers et leur prolifération. Des études indispensables pour mettre au point des traitements ciblés efficaces.

L'élevage profite bien évidemment des progrès génétiques qu'offre le clonage reproductif. Les vaches sont des cobayes de choix. Les scientifiques peuvent créer des vaches ultra productrices de lait ou capables de mettre bas plusieurs veaux. Certes, l'aspect productiviste peut choquer ! Mais, cette technique de clonage peut également servir à mettre au point des médicaments via les produits élaborés par ces animaux. Par exemple, certaines vaches peuvent donner du lait sans allergène ; idéal pour les allergiques…

Les Américains ont recours au clonage et depuis peu, les citoyens peuvent manger des animaux clonés ainsi que leurs produits. L'Agence américaine du médicament et de l'alimentation (FDA) a donné son feu vert pour leur libre consommation.

Mettre au point des traitements

Le clonage thérapeutique a pour unique projet de guérir les personnes souffrant de graves maladies, létales ou handicapantes ; mais également de palier les manques de donneurs d'organes et de contrer les rejets de greffes.

Prenons l'exemple des greffes. Le principal problème est de trouver un donneur compatible avec le receveur sinon le greffon sera rejeté. Notre système immunitaire a pour rôle de détruire tout ce qui ne fait pas parti du soi, c'est-à-dire tout ce qui est propre à notre corps. Le greffon est perçu comme un étranger qu'il faut détruire. Pour éviter l'échec de la greffe, les donneurs doivent avoir un complexe majeur d'histocompatibilité très proche de celui du malade. Celui-ci suivra après intervention, un traitement lourd d'immunosuppresseurs pour favoriser la prise de la greffe. En utilisant le clonage thérapeutique, les chercheurs pourront mettre au point, à partir d'un embryon cloné avec une cellule du patient, un greffon propre au malade. Fini le traitement, fini les recherches de donneur et fini les décès fautes de greffe.

Autre avantage du clonage thérapeutique : traiter les maladies génétiques ou neurodégénératives par thérapie génique ou cellulaire. A l'heure oùplus de 860 000 français souffrent de la maladie d'Alzheimer, le clonage pourrait permettre de trouver un moyen de soigner cette maladie. Comment ? En remplaçant les cellules nerveuses défectueuses par des cellules saines différenciées à partir de cellules souches. Et cela concerne bien d'autres maladies telles que Parkinson, myopathie, etc.


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