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Le fruit d'une longue évolution

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Temps de sommeil chez différents animaux, par 24 heures
Opossum 18 h
Rat 13 h
Chat 13 h
Singe-Rhésus 12 h
Manchot empereur 10 h
Canard 10 h
Lapin 9 h
Cochon 8 h
Homme 7 h
Pinson 7 h
Dauphin 7 h
Girafe 4,5 h
Vache 4 h
Elephant 4 h
Hirondelle 3,5 h
Ane 3 h
Il est si "naturel" de s'endormir… Pourtant le sommeil de l'homme est l'aboutissement d'une très longue évolution.

En effet, dormir est plus qu'une simple immobilité. A cette baisse d'activité doivent s'ajouter une diminution de réponse aux stimuli externes et des indices neurophysiologiques particuliers. De plus, cet état doit être facilement réversible pour être distingué des états de coma ou d'hypothermie.

"L'invention" du sommeil a été possible par la mise en place successive de mécanismes d'homéostasie, d'économie d'énergie puis d'homéothermie.

Même les organismes unicellulaires "savent" l'heure !
Bien qu'il soit évidemment impossible de parler d'activité et de repos chez les bactéries, il existe une horloge moléculaire circadienne (de 24 heures) chez les êtres vivants les plus primitifs.

Parmi les invertébrés, les insectes ont un rythme journalier de repos et d'activité. Ce rythme est observé même si l'environnement ne fournit aucune indication de temps, signe qu'il n'est pas simplement le reflet de l'alternance jour/nuit. Ce repos n'est pas à proprement parler du sommeil, mais ses corrélats, l'immobilité, la diminution de température et la baisse de tonus musculaire l'en rapprochent.

Chez les poissons aussi on distingue nettement des moments de "pause" : ils s'immobilisent sur le ventre ou sur le côté, à la surface ou au fond de l'eau. Là encore, on ne parle pas de sommeil mais de dormance.

L'invention du sommeil
Le sommeil "complexe" apparaît il y a cent cinquante millions d'années chez les oiseaux. Dans la lignée des mammifères, ce phénomène ne s'observe que quelques cinquante millions d'années plus tard. Avec des variations adaptatives propres à chaque espèce.

Ainsi, les grands fauves, ont un sommeil plus profond que leurs proies, qui, elles, ont une plus large part de sommeil léger. Les dauphins, eux, ne dorment systématiquement que d'un œil, ou plus exactement d'un cerveau, puisqu'ils alternent des éveils du cerveau droit pendant que le gauche dort, et l'inverse. En revanche, les chats, les rats et les singes ont des états de vigilance très proches des nôtres.

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