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Ces 3 abeilles ne sont pas sur la même fleur par hasard, mais bien parce qu'elles communiquent entre elles. © Nadine Hart
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Les succès de la coopération chez les hyménoptères est certes une conséquence de la division efficace du travail, mais aussi de systèmes de communication extrêmement perfectionnés.

En effet, la vie sociale implique la circulation d'informations entre les individus d'une même société. Les signaux peuvent être de différente nature (visuels, sonores, olfactifs, tactiles). Les fourmis pas exemple, communiquent essentiellement grâce à des signaux olfactifs. On nomme ces substances des phéromones. Chez les insectes, on connaît 63 glandes exocrines capables de synthétiser ces molécules, dont 39 chez les fourmis. Des usines chimiques ambulantes !

Paroles chimiques et pas de danse

Parmi les molécules servant à la communication, les phéromones de piste. Elles permettent le regroupement des ouvrières à un endroit précis, comme une source nourriture par exemple. La piste est "marquée" par une fourmi qui a déjà réalisé l'itinéraire et qui en est revenue en frottant l'extrémité de son abdomen contre le sol, dessinant ainsi un chemin chimique.

"A l'intérieur de la ruche, les abeilles se renseignent grâce aux vibrations créées par leurs battements d'ailes"

Les fourmis peuvent également émettre des phéromones d'alarme, grâce à des glandes situées près des mandibules. Ce sont des molécules très volatiles qui induisent un comportement agressif chez leurs congénères : les ouvrières prennent alors des attitudes menaçantes, et attaquent l'ennemi.

Chez les abeilles, on communique bien sûr par phéromones, mais aussi beaucoup par la danse : c'est grâce à des figures en "huit" ou en rond, effectuées sous un angle précis par rapport au Soleil, que les ouvrières indiquent à leurs congénères où se trouve le champ de fleur le plus proche. A l'intérieur de la ruche, elles se renseignent aussi grâce aux vibrations créées par leurs battements d'ailes.

Enfin, tous les insectes sociaux pratiquent la trophallaxie : il s'agit d'un "bouche à bouche" au cours duquel l'un des insectes régurgite son déjeuner pour le donner à l'autre. Plus qu'un simple échange de nourriture, il s'agit d'un partage d'informations.

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