Après tous ces efforts vous sentez la chaleur vous envahir et vos muscles tirer ? Mais la douleur reste supportable. Encore une fois, votre système nerveux se mobilise pour faire face à tous les situations que vous imposez à votre organisme.
L'effort gérer par le cerveau
Comme tous les mammifères, nous avons une température constante. Malgré l'effort physique elle est régulière et ce grâce, entre autres, à la sérotonine. Cet acide-aminé est un neurotransmetteur fondamental dans le système nerveux central. C'est grâce à lui que l'on peut s'adonner au sport sans que notre température corporelle ne se dérègle, ni ressentir trop de douleur.
Les neurones présents au niveau de l'attache des muscles du dos à la colonne vertébrale - le raphé dorsal - sont connectés au système nerveux central. Ce sont les neurones emprisonnés dans le noyau du raphé dorsal qui libèrent la sérotonine et la transmettent sur d'autres neurones qui l'acheminent, normalement, au cerveau.
Ces neurones spécialisés sont donc appelés "neurones sérotoninergiques".
Durant les phases de sommeil, elle n'est pas libérée, c'est seulement au moment où vous reprenez une activité qu'elle va être à nouveau transmise régulièrement.
Une production aléatoire
D'ailleurs, la quantité de sérotonine dans le système nerveux central est directement liée à l'activité physique. Plus on fait du sport, plus notre taux de sérotonine sera élevé. Donc lorsque vous courez pour ne pas manquer votre bus, votre taux de sérotonine augmente car vos neurones libèrent la même quantité de sérotonine mais beaucoup plus souvent en raison de la forte fréquence des influx nerveux.
Des effets parfois génants
La sérotonine produit différents effets sur notre organisme. Cette variété vient du fait que les récepteurs spécialisés sur de tels neurones sont de nature très variée et se situent à des endroits très différents dans le cerveau. Donc selon la nature des capteurs, la sérotonine va entrainer une excitation ou une inhibition.
Quand elle est un excitateur, elle permet de réguler la température corporelle, de lutter contre la douleur, et contrôle sommeil, appétit et humeur. Par contre, lorsqu'elle inhibe, elle est à l'origine de troubles du comportement non négligeables, comme la dépression, la boulimie, une forte agressivité.
Manque de sérotonine
Normalement le taux de sérotonine est contrôlé par les gènes. Du coup, le manque est plus souvent du à un échec dans la transmission d'un neurone à l'autre, la chaine neuronale n'atteint pas le cerveau et donc le taux de sérotonine reste toujours très faible. Cette carence n'est pas sans conséquence puisqu'elle peut causer de graves dépressions. Trois grandes maladies du système nerveux, la maladie d'Alzheimer, la sclérose en plaques et la schizophrénie ont en commun un taux anormalement faible de sérotonine.