Vivre plus longtemps et mieux

Vivre plus longtemps et mieux Des scientifiques ont découvert un gène capable d'allonger l'espérance de vie tout en assurant un vieillissement plus serein et en bonne santé.

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Brin d'ADN. © Kirsty Pargerter / Fotolia.com

La fontaine de jouvence ne serait qu'un mythe ; pas tant que ça au regard de cette dernière découverte réalisée par des chercheurs du Laboratoire de biologie moléculaire de la cellule. Ces derniers révèlent dans la revue Plos Biology l'existence d'un puissant gène de la longévité, nhr-80, impliqué dans de nombreux processus liés au métabolisme et à la résistance au stress. De ce fait, leur manipulation a de profondes conséquences sur la qualité du vieillissement.
 

L'équipe du Laboratoire de biologie moléculaire de la cellule (CNRS/Ecole normale supérieure de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1) menée par Hugo Aguilaniu a effectué des tests sur C. elegans, un ver modèle très utilisé par les généticiens, dépourvu de ses tissus reproducteurs [Ndlr : leur suppression induit aussi une augmentation de leur durée de vie]. En mutant le gène nhr-80, les vers ne voient pas leur longévité augmenter. Pour ceux, qui ont ce même gène surexprimé, leur longévité explose de 150%. 

Pour les scientifiques, nhr-80 place sous tutelle des gènes très importants. Ils ont découvert le gène fat-6 codant pour une enzyme capable de transformer un acide gras saturé (l'acide stéarique) en un acide gras insaturé (l'acide oléique). Les vers nématodes ayant ce gène fat-6 muté n'ont plus une progression de leur espérance de vie. Par conséquent, reste à déterminer comment une augmentation du taux d'acide oléique induit une réponse adaptative débouchant sur une longévité accrue.

Dès que les mécanismes induits par les gènes nhr-80 et fat-6 seront connus et compris, les chercheurs espèrent mettre au point des médicaments capables de lutter rapidement contre un ensemble des maladies liées à la vieillesse comme la neurodégénérescence, les cancers, l'ostéoporose...