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Le bois : l'avenir des biocarburants ? Photo © Guetty images

Lors du dernier salon de l'agriculture, en février dernier, le premier ministre Dominique de Villepin a annoncé la construction de 10 nouvelles usines de biocarburants et des exonérations fiscales.

Mais derrière les discours, le gouvernement est accusé de traîner les pieds. En effet, la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) est de 37 euros par hectolitre pour l'éthanol contrel 58,9 euros par hectolitre pour l'essence.

Du coup, seules les flottes "captives" (comme les bus ou les véhicules des collectivités publiques) peuvent rouler avec 30% de biodiesel (5% pour les particuliers). Mais pour Xavier Belin, président de la filière française des huiles et protéines végétales, (Proléa), "la filière génèrera un retour pour l'Etat supérieur au manque à gagner" : chaque tonne de diester produite permet d'économiser autant de gazole importé.

Pas une solution miracle

Malgré tous leurs atouts, les biocarburants ne constituent cependant pas une solution miracle. Pour couvrir l'ensemble des besoins en carburant de la France, il faudrait courir de colza la totalité du territoire !

Autre limite à l'enthousiasme : les dérivés pétroliers encore utilisés dans la fabrication de ces biocarburants. L'utilisation d'éthanol pur comme cela se fait au Brésil, nécessite une adaptation des moteurs. Les petits malins qui essayent de mettre de l'huile pure dans leur véhicule s'exposent à des problèmes. Il faudrait modifier les moteurs actuels, et les constructeurs sont réticents : d'après eux, il est très difficile d'obtenir une combustion parfaite car les propriétés varient selon les types d'huiles et les conditions de culture. En outre, la combustion de l'huile ne respecte pas les règlementation antipollution actuelle.

Première piste pour l'amélioration des rendements : la recherche génétique, qui permettrait sélectionnant des variétés "oléiques". Deuxième solution : le biodiesel "de seconde génération", obtenu par gazéification de la biomasse (paille ou bois), pour produire un hydrocarbure type GPL. Par rapport au diesel classique, cette filière réduit les émissions de polluants de plus de 50%., et de CO2 de 80 à 90%. De plus, la ressource forestière n'entre pas en compétition avec d'autres usages des céréales (alimentaires ou agro-industrie).

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