Certains experts utilisent une définition basée sur la densité du pétrole.
Ceux ayant une densité supérieure à 0,934 g/cm³ sont considérés comme non-conventionnels.
Si cette classification a le mérite d'être claire, elle ne présage en rien sur
le type de technologie utilisée pour l'extraction. Le pétrole lourd des réservoirs
offshore profonds au Brésil est par exemple extrait avec des méthodes classiques.
D'autres experts se réfèrent à la viscosité : si le pétrole peut être extrait
à température et pression ambiantes, alors il est conventionnel. Enfin, le United
States Geological Survey (USGS) classifie le pétrole selon la nature géologique
du réservoir.
» Les huiles extra lourdes
: Plus denses que l'eau, elles sont difficiles à exploiter du fait de leur viscosité.
Lors de leur genèse, elels ont été partiellement dégradées par oxydation ou par
des bactéries. Le taux de récupération est faible (autour de 10%, 25% en utilisant
des solvants chimiques). Principaux champs : Athabasca (Canada), Orinoco (Vénézuela)
» Les sables asphaltiques
: Ils ont subi comme les huiles lourdes une dégradation, mais ils sont encore
plus visqueux. Leur exploitation se fait par des mines à ciel ouvert, comme du
minerai ou du charbon. Elle entraîne donc des dégats majeurs sur l'environnement
: il faut déplacer 12 volumes de sable et injecter 8 volumes d'eau pour obtenir
un volume de pétrole. Principaux champs : Russie et Canada
» Les schistes bitumineux :
Il s'agit d'une roche-mère qui n'a pas été soumise à des température
et des profondeurs suffisantes pour terminer le processus de genèse. On pourrait
donc les appeler "pétrole avorté". Les schistes bitumineux sont concentrés dans
un petit nombre de grosses accumulations, les plus importantes sont aux Etats-Unis,
au Brésil, et dans une moindre mesure en Russie et au Congo.
» Condensat : ce pétrole
est récupéré dans les gisements de gaz, qui contiennent une partie liquide. Les
volumes récupérés sont loin d'être négligeables : 10% de la production mondiale
annuelle. Il est souvent mélangé au pétrole brut conventionnel, et donc compté
comme tel.
Source : AIE