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Les cartes d'alerte se multiplient dans les médias.
Photo © TF1 |
Selon Météo
France, 98% des prévisions pour le lendemain son exactes, et 70% pour les prévisions
à trois jours.
Car pour Météo France, une prévision exacte s'entend à douze
heures près et à l'échelle de trois régions. Pour le téléspectateur, c'est savoir
si il fera beau dimanche pour un barbecue dans son jardin. D'où le malentendu
persistant.
Des prévisions toujours plus sûres...
Et
pourtant, les prévisions ont fait des progrès énormes au cours de ces dernières
années. "La prévision à trois jours a la même qualité que la prévision à un
jour qu'on faisait au début des années 80", explique Robert Kandel, Directeur
de Recherche au Laboratoire de Météorologie Dynamique au CNRS.
Il y a quarante
ans, les prévisions se fondaient encore sur l'observation humaine (les nuages,
la direction du vent, le comportement des animaux
). Depuis l'introduction de
la modélisation informatique dans les années 60 et surtout des observations satellite,
la météorologie est devenue une science, pure affaire de spécialistes et de mathématiciens.
...mais
qui laissent encore des insatisfaits
Malgré tous ces progrès, le public
réclame toujours plus de précision. Météo France a ainsi été accusée en 1999 de
ne pas avoir prévu l'ampleur de la tempête, et en 2003 de ne pas avoir prévenu
les conséquences de la canicule. Du coup, l'organisme public a mis au point toute
une série "d'alertes" avec différents niveaux pour les orages, la neige, ou la
canicule. Plusieurs organismes de prévision proposent aussi des cartes plus ciblées
(température de la mer, indices UV, vitesse du vent
)
"Les mentalités ont évolué et les gens acceptent
plus facilement une part d'erreur" |
L'exigence s'exprime
aussi sur la précision géographique : "Un jour un hôtelier m'a écrit du fait
d'annulations de réservations influencées par une mauvaise météo pour le week-end
alors qu'il avait fait un temps superbe !", témoigne Evelyne Dehliat,
chef du service météo sur TF1 (CNESMag, avril 2006). Qui admet quand même que
les mentalités ont évolué et que les gens "acceptent plus facilement une part
d'erreur". De toutes façons, "en-dessous de 100 m de précision, on n'est pas
capable de prévoir un orage à moins d'une heure à l'avance", explique Robert
Kandel.
La météo, indispensable à l'économie
Loin
de nos petits soucis quotidiens, certains secteurs comme le transport aérien,
sont très sensibles aux aléas météo comme la neige, le brouillard et les orages.
L'amélioration des prévisions est donc un enjeu économique crucial, et on devrait
encore voir de nets progrès dans ce domaine dans les prochaines années. D'ailleurs,
Météo France pense bientôt passer aux prévisions à 9 jours.