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L'espace tourne avec moi : je suis un trou noir

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SOMMAIRE
Théorie toujours féconde
»
La relativité, encore ?
» Le siècle relativiste

Le temps ne s'écoule pas
» Le temps ?
»
Temps et présents
» Immuabilité
 Tranches d'espace-temps

Plus vite que la lumière
» Les tachyons

Parti pour le futur
» Trous de vers
 En voyage !
» Oui, mais...

L'espace tourne avec moi
» Je suis un trou noir
 Surf sur l'espace-temps

Gravité qui repousse
» L'inflation
» Pression négative
 L'histoire de l'Univers

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La gravité exceptionnelle d'un trou noir étire la lumière et entraîne la structure même de l'espace dans sa rotation.
Illustration : Nasa
La relativité générale nous indique que la présence de masse(-énergie) courbe l'espace-temps. Cela signifie que la texture même (quelle qu'elle soit) de l'espace-temps est modifiée. L'espace est déformé, mais aussi le temps.

Que se passe-t-il auprès d'une masse, non plus immobile, mais en rotation ? Les équations de la relativité générale (au voisinage d'une masse en rotation) nous donne une fois encore la réponse. C'est Roy Kerr, un mathématicien néo-zélandais, qui le premier, en 1963, en a obtenu la résolution.

Il a découvert un phénomène assez surprenant : au voisinage de la masse en rotation, l'espace-temps est entraîné avec elle. Quand je tourne sur moi-même, j'entraîne l'espace (et le temps) avec moi. Bien sûr l'effet est totalement négligeable à nos échelles, mais si je suis un trou noir, là...

Entraînement extrême de l'espace-temps
Car le trou noir est doté d'une telle masse que son champ gravitationnel retient jusqu'au rayonnement électromagnétique (donc la lumière : d'où le terme "trou noir"). Et les trous noirs tournent sur eux-mêmes : ils sont donc les candidats idéaux pour le phénomène d'entraînement de l'espace-temps.

Un observateur O s'approchant à vitesse constante du trou noir et, en admettant (ce qui est absurde) qu'il ne soit pas disloqué en particules élémentaires, verrait le trou noir avancer vers lui en ligne droite à vitesse constante. Mais un observateur P qui regarderait la scène de loin (là encore, il s'agit d'une expérience de pensée) verrait O tourner de plus en plus vite, et s'approcher de plus en plus lentement du trou noir (P ne verrait même jamais O entrer dans le trou noir, le temps de O étant, à ce moment, infiniment ralenti par rapport à celui de P).

C'est bien l'espace-temps lui-même, et non O, qui se distort et tourne au voisinage du trou noir.
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