En quête de la vie éternelle

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L'Egypte Antique a toujours fasciné le genre humain, surtout les archéologues : visites de pyramides, mise au jour de temples, découvertes de chambre funéraire et cerise sur le gâteau : l'exhumation de momies de pharaons. Imaginez ce qu'ont ressenti les égyptologues qui ont révélé au monde les premières images de feu Ramsès II ou de Toutankhamon. Bine évidemment, la fascination des momies s'explique, en partie, pour leurs célèbres malédictions. Qui ose s'aventurer dans les tombes et déranger le repos éternel des rois, sera puni !

Dans ce magnifique livre "Momies : rituels d'immortalité dans l'Egypte Ancienne", écrit par l'égyptologue Francis Janot et préfacé par l'égyptologue Zahi Hawaas, le lecteur découvre les grandes momies de pharaons, d'Amenhotep Ier à Ramsès II, et s'initie à  l'incroyable quête de la vie après la mort chez les Egyptiens par la pratique de la momification.

Un embaumement en plusieurs étapes

Les prêtres-embaumeurs s'adonnaient à ce rituel uniquement pour les pharaons, puis pour certains notables et animaux sacrés comme les chats. Le corps du défunt est lavé dans la " tente de purification " puis conduit à la ouabet pour la momification.

Les prêtres procèdent à l'éviscération, à savoir qu'ils ôtent les viscères responsables de la putréfaction du corps. Les viscères éliminés étaient ensuite nettoyés et traités par une solution alcoolique et du natron, un minéral composé de carbonate de sodium hydraté permettant leur conservation. Les prêtes les disposaient dans des vases canopes près du sarcophage.

S'en suit l'exacérébration, c'est-à-dire l'élimination du cerveau. Les prêtes-embaumeurs faisaient passer un crochet par le nez, le remontaient dans le crâne et réduisaient en pulpe le cerveau avant de l'évacuer par le nez. La boîte crânienne était comblée par de la résine.

Après ces deux étapes, le corps était déshydraté. Des sachets de natron étaient disposés dans l'abdomen du défunt et sur tout son corps. Une attente moyenne de 70 jours était nécessaire ; il fallait laisser agir les cristaux de sel contenus dans le natron avec le soleil. Une petite fenêtre faisait entrer de la lumière dans la ouebet.

Dernière étape : l'emmaillotement du corps dans un suaire et des bandelettes de lin. Deux linceuls sont superposés l'un sur l'autre. Les prêtres disposaient ensuite des amulettes protectrices sur la momie pour aider le défunt dans son passage vers l'au-delà et pour le protéger.

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Couverture. © Araldo de  Luco / White Star
 

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