On estime que 80 à 106 milliards d'être humains sont nés depuis
l'origine de l'humanité. Il y a 500 000 ans, notre planète comptait moins d'un
demi-million d'habitants. A la naissance de l'agriculture, environ 8 000 ans avant
Jésus-Christ, la population mondiale se situait aux alentours de 5 millions.
La survie plutôt que la vie
Des chiffres bien entendu très approximatifs car on ne dispose d'aucune donnée
fiable. De toutes façons, l'espérance de vie à la naissance n'a longtemps pas
dépassé 10 ans (rappelons qu'il s'agit d'une moyenne), car beaucoup d'enfants mourraient très tôt, pendant la plus grande part de l'histoire de l'humanité.
Un taux de natalité de 80 était alors nécessaire pour permettre simplement la
survie de l'espèce (la plupart des pays européens ont un taux de 10.
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Source : Nations Unies / © L'Internaute
Magazine |
210 000 nouveaux habitants par jour
A l'époque de l'Empire romain, des estimations font état 45 millions de personnes
de l'Espagne à l'Asie mineure. Mais certains historiens pensent que c'était plutôt
le double. Vers 1650, on grimpe à 500 millions, puis le milliard est franchi au
début du 19ème siècle. Lors de cette période, l'épidémie de peste noire a fortement
ralenti la croissance démographique. Celle-ci avait commencé en Asie occidentale
avant de se propager à l'Europe. Elle aurait décimé la moitié des habitants de
l'empire byzantin au 6ème siècle.
Depuis 1800, la machine s'est emballée : la cap des 2 milliards a été franchi
en 1930 (130 ans après), et il n'aura fallu que 13 ans pour passer de 5ème milliard
(1987) au 6ème milliard (1999). 365 000 bébés naissent chaque jour dans le monde,
soit 4,2 bébés par seconde. Dans le même temps, 155 000 personnes meurent, ce
qui laisse un solde positif de 210 000 nouveaux habitants. Tous les jours, la
Terre gagne donc l'équivalent d'une ville comme Saint-Etienne.