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Le premier type de dopage génétique existe déjà : il consiste à utiliser des protéines fabriquées naturellement par le corps (l'EPO par exemple), et réinjectées lors des phases d'entraînement.

Dopage génétique
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Grâce à la génétique, le muscle pourra produire lui-même son EPO. Photo © AMA / Anthony Philbin

Les autotransfusions font partie de cette catégorie. Le coureur se fait prélever son sang pendant l'hiver, quand il n'y a pas de contrôle. Les poches de sang sont congelées et avant les étapes, réinjectées dans l'organisme. Une transfusion de 500 ml augmenterait les capacités de transport d'oxygène de 20 %, selon Dario d'Ottavio, membre de la commission antidopage du ministère italien de la santé.

Des cartilages de rechange

Le deuxième cas, c'est la "réparation sur mesure" : faire pousser des cartilages, des cellules de tendons ou de muscle pour remplacer des organes défectueux. Si cette technique peut sembler légitime pour guérir des blessures, elle est en revanche plus contestable lorsqu'il s'agit d'augmenter artificiellement le volume musculaire.

Troisième voie possible, pour l'instant à l'état de science-fiction : des athlètes génétiquement modifiés. Plus de 500 gènes sont en effet actifs durant l'exercice physique. On arrive par exemple à réduire l'accumulation d'acide lactique dans les muscles en activant un gène qui produit une enzyme spéciale.

"La thérapie génique pourrait augmenter le potentiel musculaire de 30%"

Autre exemple : on introduit dans le muscle un gène capable de produire de l'EPO, ou un gène de facteur de croissance dans une cellule du tendon. Des virus inactivés amènent les gènes dans les cellules visées, et les gènes peuvent ensuite à produire des enzymes et des protéines.

Des expériences sur des souris ont montré que la thérapie génique pouvait augmenter le potentiel musculaire de 30 %. Résultat : un organisme qui "s'auto-régénère", et un contrôle impossible puisque les substances produits sont fabriquées par le corps lui-même.

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