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Sujet illustré

La doctrine définit différents terrains ou ordres de connaissance. Ainsi, pour certains, la science ne rend compte que des faits alors que la religion offre une toute autre réalité, une réalité totale.

 

La science insuffisante ?

Pour les croyants, la science est bien trop restrictive car elle n'apporte aucune connaissance sur ce qui est souvent donné comme la spécificité de l'être humain à savoir ce qui relève de la sensation, du désir et des valeurs.

La religion propose alors d'y répondre, d'une manière très subjective : en utilisant notre expérience personnelle. Explorer le monde de la conscience. Cela ne peut se faire que de manière introspective et intuitive, mais comment relier une telle expérience au monde objectif de la science ? Impossible… pour l'instant seulement diront les scientifiques non croyants.

Quoi qu'il en soit, si cet exemple démontre bien que la science est incomplète (et elle ne prétend pas le contraire), elle ne donne aucun crédit de vérité aux explications religieuses. On ne répond aux questions subjectives qu'avec un lot d'expériences personnelles tout aussi subjectives, ou des récits sacrés. Alors voilà, au final nous devons faire un choix entre pas d'explication du tout, ou une explication peu satisfaisante ? L'Homme déteste rester sans réponse, perplexe et c'est pourquoi aussi la religion peut combler ces vides, les vides de la science.

Le point de vue d'un paléontologue agnostique

S. J. Gould (1941-2002) est un paléontologue agnostique, il pense donc que la vérité absolue est inaccessible à l'intelligence humaine. Il se bat contre les créationnistes pour imposer les théories évolutionnistes scientifiquement viables à ses yeux. Pour lui, la science et la religion ne peuvent pas rentrer en conflit car elles concernent toutes deux des domaines d'application trop différents : les jugements de fait et les jugements de valeur. Si cette façon de concevoir le débat semble, a priori, arranger (presque) tout le monde, elle pose un sérieux problème, et d'abord aux croyants. Comment, si la science et la religion sont si indépendantes, justifier les jugements de valeur et quel crédit leur accorder ? La question reste ouverte.

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