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Tout ordinateur dispose d'une mémoire pour stocker ses informations. Les progrès de capacité ont suivi une croissance exponentielle. Selon la loi de Moore, le cofondateur d'Intel, les dimensions des transistors sont divisées de moitié tous les 18 mois. Au début des années 1970, le premier processeur d'Intel intégrait 2300 transistors. Aujourd'hui, un Pentium IV en compte plus de 42 millions !

Parallèlement, leur coût de fabrication a baissé de façon spectaculaire : en 1973, le prix d'un million de transistors intégrés équivalait à celui d'une maison ; en 2005, il sera celui d'une note adhésive.

 

Transistor moléculaire
Le transistor moléculaire. Ce dispositif pourrait servir à créer des semi-conducteurs à l'échelle du nanomètre qui actionneront de minuscules ordinateurs demandant un minimum d'énergie et libérant peu de chaleur. Image © CNRC-NRC

Les limites de la miniaturisation

Certains microcomposants se rapprochent aujourd'hui de l'échelle du nanomètre : chez Intel, on pense que l'on pourra graver des puces de 5 nanomètres en 2018. Cependant, leur fabrication devient de plus en plus délicate au fur et à mesure que l'on descend en échelle. Et surtout, des effets inattendus se produisent à l'échelle nanométrique, comme "l'effet tunnel", qui empêche une isolation électrique parfaite à moins de quelques atomes de distance. La fameuse loi de Moore cessera donc d'être valable une fois cette limite atteinte.

Une des idées des scientifiques est donc de remplacer le transistor classique par une molécule chimique. La taille du transistor pourrait être divisée par mille. D'où des ordinateurs plus petits, plus rapides et consommant beaucoup moins d'électricité. Des essais ont lieu avec la molécule benzènethiol. Celle-ci se tord lorsque l'on lui applique une tension électrique déterminée, laissant ainsi passer le courant. HP prévoit d'utiliser des composants moléculaires dans les capteurs sensitifs d'ici 5 ans.

le vignoble intelligent
Aux Etats-Unis, le Département de l'agriculture développe les "champs intelligents", capables de détecter, localiser, recenser et pulvériser automatiquement de l'eau, des fertilisants et des pesticides.

La poussière électronique

Mais l'informatique n'est pas le seul débouché de la nanoélectronique. Un autre champ d'applications encore plus vaste est la détection par réseau de nanocapteurs.

La "poussière électronique", par exemple, est constituée d'un très grand nombre de nanopuces qui seront pulvérisées dans l'air ou incorporées dans les matériaux (peintures, textiles). Elles forment un réseau communicant capable de recevoir, traiter et transmettre des données.

De nombreux secteurs sont intéressés : le militaire (détection de substances chimiques et bactériologiques, détection des mouvements de l'ennemi, etc), l'environnement (surveillance de la qualité de l'air), la médecine (surveillance médicale à distance), le génie civil (détection de l'usure des matériaux).

 

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