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Un romancier précoce
À l'âge de 21 ans, Alexandre Jardin publie "Bille
en tête" qui reçoit le prix du Premier Roman.
C'est un succès immédiat : après des
études à Sciences-Po, en parallèle de
ses activités de journaliste, chroniqueur, citoyen
engagé dans plusieurs associations, il se lance dans
la littérature. En 1988, "Le Zèbre"
reçoit le prix Femina, confirmant les talents d'Alexandre
Jardin.
Ses deux premiers romans sont adaptés au cinéma,
et il réalise lui-même "Fanfan", avec
Sophie Marceau et Vincent Pérez, et "Le Prof",
avec Jean-Hugues Anglade, Yvan Attal, Thierry Lhermitte et
Hélène de Fougerolles, films qui n'auront pas
été de grands succès.
On le préfère romancier : "Le Zubial",
"L'île des gauchers","Le petit sauvage",
"Fanfan", sont vendus à des millions d'exemplaires
et sont traduits en 23 langues. Alexandre Jardin s'essaie
également au roman jeunesse avec "Cybermaman".
Le clan des Jardin
Homme posé, poli, fidèle, enjoué, Alexandre
tente un autre mode de vie que celui choisi par sa famille
excentrique et libertine. Sa grand-mère, surnommée
"l'Arquebuse", n'a jamais abandonné les jeux
de l'amour ; son grand-père, le "Nain jaune",
est un ancien vichyste peu recommandable ; ses parents ont
toujours vécu un amour libre, affichant nombreux amants
et maîtresses. Pascal Jardin ou "le Zubial",
son père, était un romancier et scénariste
reconnu, notamment pour "Angélique, marquise des
Anges". Lorsqu'il est mort d'un cancer en 1980, Alexandre
Jardin n'avait que 15 ans. Les frasques rocambolesques de
sa famille à Verdelot et à Vevey en Suisse,
ainsi que la mort de son père, ont marqué profondément
son enfance.
"Le
roman des Jardin"
A quarante ans, Alexandre Jardin publie "Le Roman des
Jardin", et revient sur son parcours. Ce roman, dont
il a souvent repoussé l'échéance, qu'il
a commencé deux fois en vain avant de se lancer, pourrait
presque être qualifié de premier roman. L'écriture,
libérée, marque le tournant après le
romantisme, la sagesse et la normalité auxquels il
nous avait habitués. Alexandre Jardin revient sur l'épopée
de sa famille, mais cette fois sans fard, sans concessions,
et nous régale de toutes les anecdotes croustillantes
ou plus graves dont il a été le témoin.
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Sélection bibliographique
Photo © Richard Dumas
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