L'Internaute > Week−end
> Escapades > Saint-Jean-de-Luz
 ESCAPADE 
Avril 2006

Saint-Jean-de-Luz, soleil royal

13 photos
Ville du mariage du roi Soleil, port et station balnéaire, Saint-Jean-de-Luz est tout art et tradition basque.
Envoyer à un ami | Imprimer cet article
Saint-Jean-de-Luz
Localisation : dans les Pyrénées-Atlantiques
Y aller
en train : Paris - Saint-Jean-de-Luz en 5 heures.
en voiture : par l'A63, à 12 km de Biarritz et à 211 km de Bordeaux.

Office du tourisme : Place Maréchal Foch
64 502 Saint-Jean-de-Luz
Tel : 05 59 26 03 16

L'Encyclopédie des villes : Saint-Jean-de-Luz
Restaurants : cliquez ici

Située au sud de la côte Basque, au bord de la mer et tout près de la frontière espagnole, la ville de Saint-Jean-de-Luz est une station balnéaire ensoleillée et fleurie.

Quand Saint-Jean-de-Luz marie la France et l'Espagne
Le 9 juin 1660, la ville connut le jour qui changea sa nature. Un événement mit fin aux incessantes guerres entre Espagne et France : le mariage du roi Louis XIV avec l'Infante Marie Thérèse d'Autriche.

Quelques jours auparavant, le roi arriva en ville et prit ses quartiers à "Lohobiague-enea", la maison de l'armateur et maire Lohobiague, fondée entre 1643 et 1645. Les visiteurs déambulent aujourd'hui dans cette demeure, sur les pas de Louis XIV, derrière une façade en taille de pierre grise style Louis XIII, protégés par des pilotis en châtaigniers et des tourelles d'angles. Ils se penchent sur la place des Corsaires par les fenêtres de la façade Sud, et imaginent la foule guettant les fugaces apparitions du roi.
La Reine mère Anna d'Autriche séjourna dans la maison de Joanoenia, capitaine de navire. Plus tard, l'Infante vint la rejoindre au milieu des doubles arcs de galerie à la vénitienne, des colonnades, au sein des murs de pierre fauve et de brique rose. Les visiteurs actuels humeront peut-être leurs parfums à travers les siècles.

L'église Saint-Jean-Baptiste, du nom du patron de la ville, était alors en chantier pour s'agrandir. Les murs abattus furent camoufflés de draperies et de diverses étoffes. La cérémonie de mariage attira tant de badauds et de fidèles sujets que l'église eut du mal à les contenir tous.

La ville et la mer
Le Fort de Socoa, Marion MarionLa ville quant à elle a du mal à contenir la mer. Aux XVIIème et XVIIème siècles, les raz de marée ne cessent de tourmenter la cité de Donibane Lohizune (Saint-Jean des Marais en Basque). Enfin, en 1864, Napoléon III décide de la construction des digues de Socoa, de Sainte-Barbe et de l'Artha, respectivement de 325, 180 et 250 mètres.

Le port, Frédéric DamourCes inconvénients ne vont pas sans les avantages : Saint-Jean-de-Luz profite pleinement de la pêche. Baleine et morue jusqu'au XVIIIème siècle, puis sardine, anchois au XIXème siècle, et le thon après la Seconde Guerre Mondiale. Aujourd'hui, la pêche est devenue artisanale et diversifiée : merlu, bar, daurade, sole, raie, chinchard...

Il est d'autres faveurs que prodigue l'océan : Saint-Jean-de-Luz se fait station balnéaire. L'impératrice Eugénie lance la mode des bains de mer à la fin du XIXème siècle, une mode qui s'étend sur les cinq plages de la commune : la Grande Plage, "Erromardie", "Lafitenia", "Mayarko" et "Cenitz". La Pergola, établissement de loisirs imaginé par l'architecte Robert Mallet-Stevens, ouvre Plage, Serge PELAEZ CASARIEGOses portes en 1928. On y croise toute la "jet society" : Alphonse XII d'Espagne, le prince de Bavière, le prince de Galles, le maharadjah de Kapurtala, les grands ducs Boris et Paul de Russie... Malheureusement, le bâtiment qui ressemblait à un paquebot posé sur le sable subit de nombreuses transformations dans les années 50, qui finirent par le défigurer.

Donibane Lohizune, ville en pays basque
"Donibane Lohizune" est le nom basque de la ville, et signifie Saint-Jean de Marais. A Donibane Lohizune, les enfants vont dans des écoles bilingues, ou "Ikastolas", où ils apprennent l'Euskara (le Basque). Une des manières d'apprécier cette langue sous son meilleur angle est d'assister aux Bertsulari, improvisations chantées en forme de joutes verbales. Les fêtes basques ont leur instrument de musique, le Txalaparta, qui rappelle le bruit d'un cheval au galop. Son rythme accompagne les danses "Ikurinari" et "Fandago". Chez les sportifs, on ne présente plus la pelote basque, mais les trainières méritent quelques mots : ces bateaux à rames traditionnels ont à bord 17 hommes. Tous les ans début juillet, d'intensives compétions sont organisées.


Sur les traces de son passé et dans les bras des bienfaits de la mer, le petit port a tout pour plaire. Dates à souligner dans les agendas : les 3, 4 et 5 juin du festival andalou, et du 22 au 26 juin pour les fêtes de la Saint-Jean, toutes de noir et de rouges vêtues.

EN IMAGES Les plus belles photos de Saint-Jean-de-Luz
13 photos
 
 Florence Girardeau, L'InternauteWeek End
 
Magazine Week−End
Envoyer | Imprimer
Haut de page