L'ouvrage
rassemble peintures et photographies allant du Moyen-âge à nos jours, en
suivant un fil d'Ariane thématique : des portraits de femmes face à
leur livre, journal, ou lettre. Lisant, absorbées, ou bien captées
dans l'instant où leur regard se lève du livre, ces femmes sont
conscientes, sentimentales, passionnées ou encore solitaires. Quelques
130 illustrations ont été choisies pour figurer dans ce petit musée
imaginaire, dont celles des uvres de Rembrandt, Manet, Matisse, Edward Hopper...
Mais pourquoi un tel titre ? L'angle d'approche
de Laure Adler et Stefan Bollman est celui de l'histoire de la lecture chez les
femmes. La Bible était interdite aux femmes avant d'être la seule
lecture permise. Jusqu'à très tard, la lecture était considérée
comme une activité exclusivement masculine. La société voyait
d'un mauvais il le nombre grandissant de femmes devenant lectrices.
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Le texte de Laure Adler retrace cette histoire des femmes et de la lecture, de
ces moments d'alliance entre la lectrice et l'espace du livre, de l'action
de lire comme conquête de la liberté. Celui de Stefan Bollmann se
penche sur l'histoire de ces peintures, nous remémorant les contextes dans
lesquels elles étaient vues. Mais aujourd'hui, dirait-on, toutes
les lectures sont permises. Permises, peut-être... mais pensez-vous que
Marylin Monroe lisait vraiment "Ulysse" de James Joyce, comme elle apparait
sur une photographie de Eve Arnold ?
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"Les femmes qui lisent sont dangereuses" |
Auteurs : Laure Adler et Stefan Bollmann |
Editeur : Flammarion | |
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