"Ces spectacles hauts en couleur m'ont toujours attiré"

Lancer le diaporama

Pouvez-vous nous expliquer votre parcours ? Pourquoi ces deux passions : la photographie et les feux d'artifices ?
Christophe Blanc : Passionné depuis mon plus jeune âge par la photo, ma prédilection se tourne à l'époque vers les photos de paysages, les différents éléments naturels, comme les chutes d'eau, mais aussi les photos de famille. Une autre passion coexistait, bien séparée de cette passion pour la photographie, il s'agissait des feux d'artifice, ces spectacles hauts en couleur m'ont toujours attiré : mon oncle, ancien militaire avait la charge de la mise en place de celui du 14 juillet du village maternel. De grands souvenirs. Ces deux passions ont cohabité longtemps, mais un beau jour, en assistant aux premières éditions des "Nuits de Feu dans l'Oise" en 1987, j'ai eu envie de les combiner, et voilà donc plus de 15 ans que mon sujet principal en photographie est devenu l'art pyrotechnique.

Quels sont, chaque année, les grands rendez-vous des feux d'artifice ?
Tout le monde fait irrémédiablement le rapprochement entre le feu d'artifice et notre fête nationale. Tiré pour cette occasion, celui de Carcassonne fait partie de mes préférés. Mais il faut savoir qu'il y a de nombreuses autres occasions dans l'année pour assister à des feux d'artifice. Habitant Chantilly, je suis aux premières loges pour assister au concours international de feux d'artifice qui se déroule dans le parc du Château de Chantilly (tous les deux ans), courant juin. Il s'agit des "Nuits de Feu dans l'Oise". Un très grand spectacle sur deux soirées. 4 concurrents par soir, avec un prologue et un final tiré par le vainqueur de l'édition précédente.
Il y a aussi le festival d'art pyrotechnique à Cannes, sur plus d'un mois en été, à raison d'un concurrent par semaine. Les Fêtes du Lac à Annecy. En Suisse, début août, les fêtes de Genève, un feu en trois dimensions dans la rade de Genève. Et bien d'autres...

Y a-t-il des trucs et astuces pour bien voir un feu d'artifice quand il y a de la foule ?
Les feux d'artifice attirent beaucoup de monde, et il n'est pas toujours évident de se trouver une place sans avoir des têtes qui dépassent devant soi, mais il faut reconnaître que la plus grande partie du spectacle a lieu en hauteur, et donc la gène est faible.

Par exemple celui de Paris pour lequel on est souvent déçu ?
Pour celui de Paris, lorsque l'on se trouve sur le champs de Mars, ce n'est pas la foule qui gène, quoique l'on soit bien serré, mais plutôt la Tour Eiffel qui se trouve éteinte lors du feu, et représente une grosse masse noire qui cache une partie du spectacle. Donc mon conseil : arriver très tôt dans l'après-midi afin de pouvoir se trouver une place le long des quais, un des meilleurs endroits pour pleinement assister à ce feu !

Est-ce qu'un feu d'artifice peut être risqué ?
Oui, si l'on est trop près. Le risque est de recevoir des retombées, qui peuvent même être encore incandescentes. Il faut donc impérativement respecter les distances de sécurité identifiées par les organisateurs.

Venons-en à la photographie : c'est difficile de photographier un feu d'artifice ?
Oui et non ! Si l'on respecte quelques règles, on peut arriver rapidement à des résultats très acceptables.

Quel est le "truc" essentiel à connaître ?
Le temps de pose peut s'étendre sur plusieurs secondes, durant lesquelles le boîtier photo ne doit pas bouger. Il doit donc être posé sur un trépied, et être actionné par un déclencheur souple.

Et, sinon en général, les conseils indispensables ?
Mise au point sur l'infini, pellicule de faible sensibilité (100 ASA), pose B et ouverture moyenne de 5.6 / 8, celle-ci dépendant essentiellement de la quantité et de la luminosité des bombes en train d'être photographiées.

Vos plus beaux souvenirs ?
Lorsque la directrice des nuits de feu dans l'Oise m'a proposé d'être le photographe officiel de l'édition 2004, une manière de reconnaître la qualité de mon travail, un très grand souvenir. J'ai suivi la mise en place du spectacle, qui s'étale sur plus d'une semaine. J'y ai côtoyé de nombreux artificiers, donc certains sont même devenus des amis. Et deux soirées de feux inoubliables.

Et vous le 31 décembre prochain, vous serez où ?
A Paris, sur la place de la Concorde. La semaine dernière, j'étais à l'inauguration du Viaduc de Millau, la passion fait faire beaucoup de route...

En savoir plus
Visitez le site Internet de Christophe Blanc : ici