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Des masques de partout et de toujours

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Nom : L'Homme et ses masques

Lieu : Musée Jacquemart-André
Adresse : 158, bd Haussmann 75008 Paris.
Métro : Miromesnil

Date : jusqu'au 28 août 2005
Horaires : 10h00 à 18h00
Prix : Plein tarif (audioguide inclus) : 9,50 euros. Tarif réduit (étudiants, invalides, demandeurs d'emploi, enfants de 7 à 17 ans) : 6,50 euros.

Attention, ils sont partout ! Ils épient, ils observent, ils se moquent, ils méditent, ils se méfient… Parfois effrayants, drôles ou énigmatiques, les masques intriguent depuis toujours. Que peuvent-ils bien dissimuler ? Nul ne le sait mais dans tous les cas, ils subjuguent tous ceux qu'ils croisent. Qu'ils soient de Chine, d'Iran, du Tibet, du Mexique ou du Niger, ils se sont donné rendez-vous jusqu'au 28 août au musée Jacquemart André. Une soixantaine de pièces rarissimes provenant de la collection des musées Barbier-Mueller de Genève et de Barcelone est réunie pour la première fois dans les six salles de cet hôtel particulier pour une exposition inédite intitulée "L'Homme et ses masques".

Un voyage multi-ethnique
Le masque se décline sous toutes les formes et dans tous les genres. Il retrace l'évolution d'un art qui a su, au fil des siècles, s'adapter aux mutations de la société. Des pièces de découvreurs de l'art africain comme Lhote ou Tzara se mélangent avec des masques inédits comme ceux de la République Démocratique du Congo ou des icônes jusqu'alors uniquement dévoilées dans des ouvrages d'art. Ces masques inventés par l'homme pour dissimuler le visage d'acteurs, de magiciens, de prêtres et même servir de face aux statues sacrées proviennent des 5 continents. Les masques africains sont présents au côté de ceux moins connus des Inuits, d'Himalaya ou de Suisse. Mais loin de vouloir regrouper ces " faux visages "par époque ou par nationalité, cette exposition a préféré les présenter en familles d'expressions : les protecteurs, les furieux, les goguenards, les énigmatiques, les méditatifs, les compatissants ou encore les spiritueux. Ainsi, un large panel de masques se dévoile sous les yeux surpris voire admiratifs des visiteurs.

La face cachée des masques
Il ne faut donc pas s'étonner de voir un casque de gardien de but de hockey américain de 1960 en fibre de verre côtoyer une tête funéraire égyptienne en bois datant de l'antiquité tardive. Le choix des accrochages a été voulu ainsi. Ce n'est pas tant la dimension anthropologique des masques que cette exposition a souhaité mettre en exergue mais plus l'aspect poétique qu'ils peuvent dissimuler. Sous les fronts plissés, les sourcils relevés ou froncés, les yeux en amande ou ronds, les nez aplatis ou crochus, la bouche ouverte ou fermée, se cachent en effet des sentiments traversant l'humanité depuis des siècles. Pour cela, Michel Butor, l'écrivain et poète, a rédigé des poèmes qui servent de fil conducteur à cette exposition. Chaque masque s'exprime en vers. L'objectif est de mettre en valeur toute la richesse et la symbolique de ces "faux visages" en créant un dialogue intuitif entre l'objet chargé de sens et la poésie des mots.

Grâce à son ampleur et à sa variété, cette exposition offre un parcours à la fois thématique et esthétique. Petits et grands embarquent pour un voyage à la découverte de 5 000 ans d'histoire et de civilisations aux rites parfois bien étranges.


Masque facial. Ancienne collection Charles Ratton (depuis 1930) ; acquis par Josef Mueller avant 1939 © Musée Barbier-Mueller. Photo studio Ferrazzini-Bouchet, Genève.

DIAPORAMA : 42 masques en tout genre
   
  [Laetitia DEVILLARS, L'Internaute]
   

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 Rédaction L'Internaute
 
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