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Jean-Marc Bosman.

Les montants des transferts ont énormément gonflés depuis 1995. Ceci est notamment dû à une décision de justice : l'arrêt Bosman.

En 1995, Jean-Marc Bosman, joueur au FC Liège, refuse le renouvellement de son contrat, son salaire y étant revu à la baisse. Il trouve un engagement avec Dunkerque, qui propose un transfert temporaire d'un an avec possibilité de transfert définitif. Liège bloque ce transfert.
Jean-Marc Bosman se retrouve sans contrat et sans salaire. Mais, légalement, il appartient toujours au FC de Liège qui garde le droit d'exiger de tout club qui voudrait l'acheter le versement d'une "indemnité de transfert".
Le footballeur intente alors une action en justice qui le conduit jusqu'à la Cour de Justice des Communautés Européennes (CJCE).
Le 15 décembre 1995, la CJCE donne raison à Bosman. Estimant l'activité sportive comme une activité économique, elle juge que le principe de la libre circulation des travailleurs entre les Etats-membres est applicable aux footballeurs (article 39 du Traité de Rome).

Depuis 1996, un footballeur peut donc exercer librement son métier dans tous les pays de l'Union européenne et offrir ses services à tout club quand il est en fin de contrat, sans que son club d'origine puisse exiger une indemnité.

Ceci a conduit à une libéralisation croissante du football et a creusé le fossé entre les clubs les plus riches (notamment ceux du G14) et les clubs s'appuyant sur la formation des joueurs. Une Europe du foot à deux vitesses est apparue. Cette surenchère a également été encouragée par la présences des intermédiaires, les agents de joueurs.

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