Petits poucets de la Coupe de France de football Les amateurs de l'US Quevilly, éternels trublions

Honneur aux amateurs de l'US Quevilly, pensionnaires de National (3e division), qui découvriront le Stade de France samedi prochain au moment de défier l'Olympique Lyonnais en finale.

Bourreau de Rennes

En Angleterre, les équipes comme celles de Quevilly sont surnommées les "giant killers", les tueurs de géants ! Fidèle à sa réputation de club de Coupe, l'équipe haut-normande a coupé la tête cette saison d'Angers (L2) et, surtout, celles des poids-lourds de Marseille et Rennes (L1).

Les Bretons, dernières victimes en date, connaissaient pourtant la force de caractère de l'USQ ; en 2010, Quevilly avait déjà éliminé le Stade Rennais, cette fois au stade des huitièmes de finale. Cette année-là, les banlieusards de Rouen avaient également pris le dessus sur Angers (L2) et Boulogne-sur-Mer (L1), avant de se faire sortir la tête haute par le Paris Saint-Germain en demi-finale (0-1).

1968-2012, même combat

En 2012, Quevilly jouera sa deuxième finale de Coupe de France après celle perdue... en 1927, face à l'Olympique de Marseille (0-3). L'équipe d'alors, plus faible que son adversaire, possédait tout de même dans ses rangs un certain Philippe Bonnardel, ancien international français (23 sélections) ayant joué au Red Star.

L'écart de niveau entre les deux équipes finalistes est difficilement quantifiable, le foot français étant peu développé dans les années 20. C'est sûrement la raison pour laquelle l'épopée réalisée en 1968 par Quevilly marque davantage l'histoire du club. En effet, les Jaune et Noir évoluaient en 4e division lorsqu'ils s'étaient hissés jusqu'en demi-finale contre Bordeaux ! Sur leur chemin, les Normands avaient notamment éliminé Dunkerque (D2) en quart et, surtout, l'Olympique Lyonnais au tour précédent. De bon augure pour 2012 ?

Bonus vidéo : Quevilly-Lyon, Coupe de France 1968