Fifa : Jeffrey Webb, Eduardo Li... Le nom des personnes arrêtées dans l'affaire de corruption
La Fifa est dans la tourmente : sept de ses membres ont en effet été arrêtés pour corruption ce mercredi matin à Zurich, où se déroulera vendredi l'élection du président de la Fédération internationale de football. Elles sont accusées d'avoir accepté de recevoir des versements d'argent en échange de l'attribution de droits de diffusion ou de marketing à des médias sportifs ou des sociétés de marketing. Les sommes en jeu sont colossales puisque la presse américaine parle de plusieurs millions d'euros sur les vingt dernières années. Les noms des membres de la FIFA ont été dévoilés dans la matinée : il s'agit des Anglais Jeffrey Webb (Grande-Bretagne), vice-président de la FIFA et président de la Concacaf et Costas Takkas (Grande Bretagne), attaché au cabinet du président de la Concacaf, du Costaricien Eduardo Li, membre des comités exécutifs de la FIFA et de la Concacaf, du représentant du Nicaragua Julio Rocha, chargé du développement à la FIFA, Eugenio Figueredo (Uruguay), actuel vice-président de la FIFA, Rafael Esquivel (Venezuela) membre exécutif de la Conmebol et José Maria Marin (Brésil), membre du comité d'organisation de la FIFA pour les Jeux Olympiques. Jack Warner (Trinidad et Tobago), ancien vice-président de la FIFA, et Nicolás Leoz, ex-président paraguayen de la CONMEBOL, seraient également impliqués. Rappelons que la Concacaf est la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes et que la CONMEBOL est la Confédération sud-américaine de football.
C'est une enquête menée aux Etats-Unis qui a permis de mettre en cause ces personnes. Le FBI se serait notamment appuyé sur un certain Chuck Blazer, ancien président de la Concacaf, pour mettre à jour ce scandale de corruption. Ce dernier, épinglé par le fisc et sous la menace d'une peine de prison, n'aurait pas eu d'autre choix que d'accepter de jouer la "taupe" et d'enregistrer, à l'aide d'un micro caché, des conversations de membres de la Fifa. Quant à Sepp Blatter, l'actuel président de la Fédération internationale de football, il ne semble pour l'heure pas menacé par la justice, le directeur de la communication de la Fifa, Walter De Gregorio ayant déclaré que ni Blatter, ni Jérôme Valcke, le scrétaire général, n'étaient impliqués dans le scandale.
EN VIDEO - Le résumé de l'affaire de corruption au sein de la FIFA