60e anniversaire de Michel Platini : les 1001 vies de "Platoche"
Michel Platini est né le 21 juin 1955, à Jœuf, en Meurthe-et-Moselle (Lorraine), de parents d'origines italiennes. Son père, Aldo, bon footballeur amateur, était professeur de mathématiques et sa mère Anna (née Piccinelli), était la fille du patron de Café des Sportifs de Jœuf. Le petit Michel se met rapidement au football et progresse rapidement dans les catégories de jeunes du club de la ville. Il est remarqué par Metz lors d'un match de Coupe Gambardella mais le destin voulait sans doute que Platini ne revête jamais le maillot grenat : le jeune joueur est d'abord contraint de décliner un stage à cause d'une blessure puis est recalé après un essai non concluant à l'issue duquel les médecins mettent en doute ses capacités respiratoires et cardiaques. C'est finalement l'AS Nancy-Lorraine qui récupère la pépite, au sein de son équipe réserve. Ce n'est que le début de l'ascension de Michel Platini qui signera ensuite à Saint-Etienne puis à la Juventus Turin, où il atteindra le sommet de sa carrière en remportant notamment trois fois le Ballon d'or. Parallèlement, Platini brille de mille feux en équipe de France, avec laquelle il remporte l'Euro 1984, deux ans après l'inoubliable échec de Séville en demi-finale du mondial 1982 face à la RFA.
Michel Platini met fin à sa carrière de footballeur en mai 1987 mais son histoire avec les Bleus se poursuit presque instantanément puisqu'il devient sélectionneur des Bleus seulement un an après. Il démissionnera de son poste après l'échec de l'Euro 1992 (élimination au premier tour). Les années suivantes sont un tournant pour "Platoche" qui embrasse dès lors une carrière de dirigeant, d'abord en tant que coprésident du comité d'organisation de la Coupe du monde 1998 en France, puis vice-président de la FFF, conseiller à la FIFA auprès du président Sepp Blatter, membre des comités exécutif de l'UEFA et de la FIFA... Un parcours qu'il le mène à la présidence de l'UEFA en 2007 (réélu en 2011 et 2015). Et ce n'est peut-être pas fini puisque, face aux déboires de la FIFA, il est cité par beaucoup comme le candidat idéal à la présidence, en remplacement de Sepp Blatter, démissionnaire.