Ces malades devenus champions Jo-Wilfried Tsonga: hernie discale

Au regard de son début de carrière, Jo-Wilfried Tsonga endosse parfois le costume de "grand corps malade du tennis français". Son imposante carrure (1,88 m pour 90 kg) constitue sa force autant que sa faiblesse. Car le jeu du Manceau, fondé sur la puissance physique, use énormément son corps fragile. 

jo-wilfried tsonga est souvent victime de blessures, mais il garde le sourire.
Jo-Wilfried Tsonga est souvent victime de blessures, mais il garde le sourire. © L'Internaute Magazine

En 2003, à 18 ans, Jo-Wilfried Tsonga se fait connaître en remportant l'US Open junior en finale face à Marcos Baghdatis. L'année suivante, il gagne sa place chez les pros. Mais déjà, des pépins physiques (cheville, poignet et genou) freinent sa progression. Cela ne l'empêche pas de remporter quelques tournois mineurs et des matchs de prestige face à Xavier Malisse, Mario Ancic et surtout Carlos Moya, n° 4 mondial.

Le coup d'arrêt

A la fin de l'année 2004, les médecins détectent une hernie discale. Un temps, Jo-Wilfried Tsonga ne sait pas s'il pourra revenir sur les courts en tant que professionnel. Il parvient tout de même à retrouver la compétition en mars 2005, avant de rechuter au printemps (tendinite à l'épaule). Cette période cauchemardesque prend fin en 2006. L'année suivante, il enchaîne les bonnes performances : 4 victoires dans des tournois de second rang, un 8e de finale à Wimbledon, un 3e tour à l'US Open face à Nadal et une 43e place à l'ATP en fin de saison.

Opéré du genou

L'année 2008 débute sur les chapeaux de roue. Jo-Wilfried Tsonga se hisse jusqu'en finale de l'Open d'Australie après avoir sorti Andy Murray, Richard Gasquet et Rafael Nadal ! Les soucis le rattrapent pourtant au cours de la saison. A cause d'un genou droit défaillant, le Français doit être opéré : il se fait retirer une partie du ménisque. Conséquence directe, Jo-Wilfried Tsonga manque Roland Garros et Wimbledon, trois tournois des Masters Series et les Jeux Olympiques. Etonnement, il trouve la force nécessaire pour revenir magistralement sur les courts, remportant le tournoi de Bangkok et le Masters de Paris. Mieux, il intègre le Top 10 et participe au Masters de Shanghaï en fin de saison.