Quand la politique s'invite dans le sport

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Statue commémorant le geste de Tommie Smith et de John Carlos lors de la remise des médailles du 200 m aux JO de Mexico (Université de San José) Photo © Licence GNU
 

Le geste de Smith et Carlos leur a valu d'être exclus à vie des Jeux Olympiques.

Octobre 1968 : les JO se déroulent à Mexico. Les athlètes noirs-américains et certains de leurs compatriotes blancs ont décidé de porter un macaron sur leurs tenues : "Olympic project for human rights" (Projet olympique pour les droits de l'Homme). Ils ne souhaitent pas boycotter les Jeux mais montrer aux yeux du monde les injustices dont ils sont victimes en tant que noirs.

Le 16 octobre, Tommie Smith remporte le 200 m des JO ; son compatriote John Carlos termine 3e de la course. Lors de la remise des médailles sur le podium, les deux Américains lèvent un poing ganté de noir et gardent la tête baissée pendant que résonne l'hymne des Etats-Unis.

L'Amérique est alors en pleine bataille des droits civiques. Avec ce geste, ils entendent donc protester contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Bien qu'ils n'aient jamais fait partie des Black Panthers, les deux athlètes sont en phase avec la théorie du Black power (le pouvoir noir aux Etats-Unis).

"Les Américains lèvent un poing ganté de noir et gardent la tête baissée pendant que résonne l'hymne des Etats-Unis"

Le CIO juge ce geste scandaleux et ordonne aux officiels américains de suspendre Smith et Carlos. Ils seront ensuite exclus à vie des JO.

En 2004, la commune de Saint-Ouen, en Seine Saint-Denis, choisit de baptiser sa salle des sports du nom de Tommie Smith. La Courneuve lui emboîte le pas en 2007. En 2005, une statue montrant Carlos et Smith sur le podium est érigée sur le campus de l'université de San Jose, aux Etats-Unis, où les deux athlètes étaient étudiants.



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