Drames du sport Le drame de Loujniki

Le 20 octobre 1982, le Spartak Moscou reçoit les Néerlandais du HFC Haarlem pour le compte des 16e de finale aller de la Coupe de l'UEFA.

Dans leur stade de Loujniki, les Soviétiques maîtrisent les débats. En fin de rencontre, alors que le score est de 1-0 en faveur des locaux, de nombreux supporters quittent les tribunes pour échapper à la foule d'après-match.

Or, un deuxième but est marqué par le Spartak à ce moment-là. Attirés par les clameurs du stade, les fans sur le départ rebroussent chemin pour participer à la fête. Dans le même temps, une foule de spectateurs en partance emprunte le même couloir étroit.

Les deux camps se bousculent, l'air commence à manquer, des personnes tombent au sol et ne se relèveront plus.

La guerre des chiffres

En 1989, une enquête indépendante conclut au décès de 340 personnes.

Une première estimation fit état de trois morts. L'Etat procèdera à une ré-évaluation quelques jours plus tard. Selon lui, il n'y aurait eu "que" soixante-six décès. En 1989, une enquête indépendante avancera le chiffre de trois-cent quarante morts.

Le drame de Loujniki constitue donc la tragédie la plus meurtrière de l'histoire du football. Si la version officielle a tant minimisé la catastrophe, c'est en partie parce que les policiers furent accusés d'avoir bousculé les supporters voulant quitter les lieux.