Les maudits des Jeux olympiques Frank Fredericks, pas né à la bonne époque
A l'image de Merlene Ottey chez les femmes, l'athlète namibien Frank Fredericks a toujours buté sur la première marche des podiums olympiques malgré son statut de favori. Lors de ses premiers Jeux olympiques, en 1992, à Barcelone, "Frankie" Fredericks termine deuxième sur 100 m comme sur 200 m. Il réalise toutefois à cette occasion ses meilleurs temps de l'année et devient le premier Namibien à monter sur un podium olympique. La déception est donc minime.
La vraie désillusion intervient aux Jeux olympiques d'Atlanta en 1996, en particulier sur 100 m. Sur l'épreuve reine des Jeux, il fait office de favori, au regard des performances de la saison, mais n'obtient que la médaille d'argent, devancé par le Canadien Donovan Bailey, qui bat à cette occasion le record du monde. Sur le 200 m, il bat son record personnel en réalisant 19"68 mais tombe sur un incroyable Michael Johnson qui pulvérise le record du monde de l'époque avec un temps de 19"32. Les performances de Fredericks ne sont pas en cause mais il tombe à chaque fois sur un athlète dans la forme de sa vie.
Handicapé par des blessures, Franck Fredericks doit ensuite renoncer aux Jeux de Sydney en 2000. Il participe à ses derniers JO en 2004 à Athènes mais échoue au pied du podium du 200 m, battu par les Américains Crawford, Williams et Gatlin.