Les chiffres
- 20 % des joueurs qui ont disputé la Coupe du monde (toutes nationalités confondues) jouent en France cette saison.
- Sur les 470 joueurs évoluant dans le Top 14
en 2007-2008, 189 sont étrangers (45 Africains du Sud, 26 Argentins, 18 Samoans, 14 Néo-Zélandais, 12 Italiens, 11 Tongiens, 9 Géorgiens...) Au total, 22 pays ont au moins un représentant dans l'élite française.
Pourquoi la France est-elle attractive ?
Lorsque l'on demande à Matfield, Smit, Kelleher... les raisons qui les ont poussés à signer dans un club français, ils évoquent avant tout la qualité du jeu dans l'Hexagone, le "défi sportif" que représente pour eux cet exil.
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Montgomery Photo © USAP
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Mais cela ne doit pas cacher une autre motivation : l'argent. Car si le spectacle offert par les nations du sud est magnifique, les joueurs ne touchent pas des fortunes dans leurs clubs. En France, on leur propose des salaires beaucoup plus importants. Des rugbymen du calibre de Kelleher ou Matfield peuvent espérer une rémunération 30 à 40 % plus élevée chez nous que dans leur pays d'origine.
Dans son édition du jeudi 8 novembre, le journal L'Equipe établissait la grille des salaires suivante (en net mensuel) pour un arrivant sud-africain (mais les chiffres sont comparables pour un Néo-Zélandais ou un Australien) :
- pour un joueur débarquant en Pro D2
: 3 500 à 5 000 euros
- pour un joueur estampillé "Super 14" et ayant porté le maillot national : entre 12 000 et 15 000 euros
- pour un international en exercice (comme Willemse) : 15 000 à 20 000 euros
- Pour une star (Matfield, Smit...) : 20 000 à 25 000 euros
(salaire
moyen d'un joueur de Top 14 : 8 000 euros
bruts mensuels)
La réglementation sur le nombre de joueurs internationaux
La Ligue Nationale de Rugby nautorise que deux joueurs "étrangers" dans leffectif. Mais cette notion de joueur étranger ne concerne plus que quelques pays (Nouvelle-Zélande, Australie, Japon, Canada, Argentine, Etats-Unis notamment). Depuis les accords de "Cotonou", signés en 2000 et en vigueur depuis 2003, les joueurs issus de pays signataires comme l'Afrique du Sud, les Tonga, les Fidji, les Samoa
doivent être considérés de la même façon que les joueurs français et européens.