L'Internaute Magazine : quel bilan tirez-vous de votre saison en Top 14 ?

Sylvain Marconnet
 
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Sylvain Marconnet : Ça a été une belle saison. Du moins jusqu'au 4 mars, date à laquelle je me suis fracturé le tibia (lors d'une descente en ski, ndlr). Avec le Stade Français, on s'était promis de belles et de grandes choses cette année. On a réussi à atteindre notre objectif. Ça fait 2 ans qu'on faisait de beaux parcours en championnat et en Coupe d'Europe mais nous n'arrivions pas à décrocher un titre. 2 ans de frustration en somme. Cette année, on a attaqué le championnat sur les chapeaux de roues. On a pris la première place dès la première journée pour ne plus la quitter. Et nous avons fini au Stade de France avec une victoire (23-18, ndlr), dans des circonstances un peu difficiles. On a été menés toute la partie, on a eu affaire à un XV de Clermont particulièrement bon ce soir-là. C'est dur pour eux de s'incliner mais c'est le sport. Et je pense que ça leur donnera de la hargne pour y revenir.

 

Et concernant l'équipe de France ?

Nos test-matchs de novembre ont été assez difficiles. On a rencontré deux fois les All Blacks. Résultat : une défaite particulièrement lourde à Lyon (3 à 47, ndlr), et un match à Paris où on a relevé la tête mais où l'on s'est une nouvelle fois inclinés (23-11). Et puis après l'Argentine : le match de la peur. Cette

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victoire a été acquise dans la douleur mais ça reste une victoire (27-26). On a su rompre cette spirale de la défaite.

Ensuite, on a bien entamé le Tournoi des VI Nations contre l'Italie. Puis à nouveau des victoires face à l'Irlande et au Pays de Galles. Je crois qu'on s'est vu un peu trop "beaux" pour le match en Angleterre. Parfois on s'écoute un peu et ce jour-là, on l'a payé contre la rigueur anglo-saxonne. C'est dommage parce qu'on avait le potentiel pour faire le Grand Chelem. Et cela nous aurait apporté un capital confiance supplémentaire. Mais au final, on a remporté ce tournoi donc c'était une belle saison hormis ma fracture du tibia.

 

Comment envisagez-vous le France-Argentine du 7 septembre prochain ?

Le stade de France sera, je l'espère, rempli de maillots bleus. Tout le monde attend ce match d'ouverture. On aura affaire à une nation qu'on a peu battue ces dernières années. Mais il faudra la battre ce jour-là si on veut finir premier de notre poule et aller en quart de finale. Parce que notre objectif n'est pas de disputer la phase finale mais de gagner la compétiton. Et c'est vrai que ce serait dur si on était battus le 7 septembre. Mais je ne doute pas que la victoire sera tricolore.

 

Quelle équipe sera la plus dure à battre ?

On a une poule relativement difficile avec l'Argentine et l'Irlande. Ça va être dur parce qu'il y a "un gros" qui va rester sur le carreau. En phase finale, je souhaite surtout éviter les Blacks mais ça ne fait de secret pour personne ! Il y a une autre équipe que je crains : l'Afrique du Sud. Ils ont fait une très bonne saison il y a 2 ans, ils se sont un peu éteints l'année dernière mais là, ils m'ont l'air de revenir sur le devant de la scène. Je pense qu'il va vraiment falloir compter sur eux, donc méfiance vis-à-vis des Sud-Africains.

 

Vous vous êtes fracturé le tibia en mars. Serez-vous prêt physiquement pour le 7 septembre ? Avez-vous des doutes sur votre participation au Mondial ?

Sylvain Marconnet

J'ai eu cet accident au ski le 4 mars, je me suis fait opérer le 5. Je suis actuellement en phase de rééductaion. Pour le moment, la Coupe du monde est entre guillemets pour moi. J'espère que je serais prêt pour le 7 septembre. J'y crois fort. Je me focalise sur mon travail. L'objectif est de revenir au plus vite et dans les meilleures conditions pour apporter au groupe tout mon potentiel. Si c'est pas le cas, je déclarerai forfait. Ça ne sert à rien de participer à cet événement si je ne peux pas être à 100 %.

 

Qu'espérez-vous pour la saison prochaine au Stade français ?

Cela fait 10 ans que le Stade français est revenu dans l'élite. Je suis justement arrivé en 1997. En 10 ans, on a gagné 5 fois le Bouclier de Brennus. Nous avons fait preuve de régularité. On a montré que le rugby à Paris était viable et qu'on pouvait être performants. Ce serait bien de décrocher la Coupe d'Europe l'an prochain, ce titre qui manque à notre palmarès. Ce serait une juste récompense pour tous ceux qui ont fait des efforts : les joueurs (dont certains quitteront le club et le rugby à la fin de la saison prochaine) et pour nos dirigeants, notamment Max Guazzini.

 

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Propos recueillis par Jérémy Talbot, L'Internaute Magazine



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