Eric Courtade
a souhaité réaliser un film
à la hauteur de ses rêves.
Son amour pour les Etats-Unis et les grands
espaces se reflète dans ce film intitulé
"Les plus beaux sites naturels".
Découvrez
son voyage en vidéo
|
Fresque
dédiée aux splendeurs des Etats-Unis,
ce film souhaite plonger le spectateur
au coeur d'une nature sauvage où le
dépaysement dépasse l'entendement.
Découverte des plus beaux sites
naturels avec une symphonie de couleurs
et de formes qui laissent apparaître
un visage encore inconnu des grands
espaces américains. Terre de
tous les contrastes, de toutes les
promesses et de toutes les démesures,
les Etats-Unis, avec leurs paysages
grandioses, dévoilent leurs richesses
dans ce film réalisé par Eric Courtade.
Un spectacle d'évasion totale, un
cocktail de couleurs, un hymne à la
grandeur et à la beauté de la nature.
|
Interview
Comment vous est venue l'idée
de faire un film sur les Etats-Unis ?
Eric Courtade : En quelques mots,
ça fait 22 ans que je vais aux Etats-Unis.
J'y passe entre deux à quatre mois par an
depuis 1983. J'ai comme passion les Etats-Unis
en général et plus particulièrement, depuis
94, la nature aux Etats-Unis. Pour moi,
c'est la plus belle galerie artistique naturelle
existant au monde. C'est dans cet endroit-là
que l'on trouve la plus grande diversité
de natures assez exceptionnelles sur cette
terre. Depuis 83, je suis photographe, et
ensuite, je suis devenu réalisateur puis
cinéaste, pas spécialement pour Connaissance
de Monde mais il se trouve que je suis distribué
par Connaissance du Monde depuis 1986. J'ai
donc d'abord travaillé sur des films de
réalisateurs de Connaissance du Monde sur
les Etats-Unis, puis j'ai réalisé mon premier
film sur New-York et le nord-est américain,
puis le deuxième sur les Etats-Unis et là
je travaille sur la fin de la suite de ces
films puisque je suis en train de réaliser
un film qui s'appelle " Etats-Unis
les derniers mondes sauvages ". Ma spécialité,
c'est les Etats-Unis par l'image que se
soit en photos, en films, ou en vidéos.
Qu'est-ce qui vous a amené à travailler
sur les Etats-Unis ?
L'origine de ma passion pour les Etats-Unis
vient du fait qu'en 83, je faisais un voyage
de fin d'études pendant lequel j'ai été
immergé dans la vie américaine pendant 3
mois. J'ai travaillé avec les Américains
dans l'est du pays. C'est vrai que lorsque
je suis rentré en France, j'avais 23 ans,
j'étais subjugué par la population américaine.
C'était un peu le rêve américain. Comme
j'avais passé 3 mois dans l'est américain,
j'ai eu envie de découvrir le reste des
Etats-Unis. Dès que je suis rentré, je me
suis attelé au projet de monter un reportage
de 2 mois sur l'Amérique. C'est comme ça
qu'au bout d'un an, on a obtenu des sponsors.
On a fait le tour des Etats-Unis. On a obtenu
un montage audiovisuel qui s'appelait "USA,
out of the city", les Etats-Unis une
fois sortis des villes. Je suis entré ainsi
dans le métier alors que je ne m'attendais
pas du tout à faire de la conférence, ni
à faire des films, ni à être photographe,
ni à être réalisateur. C'est venu complètement
par hasard.
Qu'est-ce qui vous a le plus marqué aux
Etats-Unis ?
A part la nature, ce qui me fait revenir
régulièrement, c'est la facilité du contact
des Américains. Ils ont une grande
facilité à se rencontrer, à
discuter, à passer un bon moment
ensemble, à ne pas se dire, "on
se revoit demain" ou "on se revoit
dans 15 ans", à s'échanger les
adresses quand on arrive au terme de nos
rencontres. C'est ce qu'on appelle, en France,
la superficialité américaine. Or, c'est
très sympa et c'est beaucoup plus agréable.
Comme anecdote, je raconte souvent que quand
on arrive dans un bar aux Etats-Unis, dans
un premier temps, on ne vous adresse pas
la parole. Jusque-là, il n'y a aucune différence
avec la France. Mais au bout de 10 minutes,
il y a quelqu'un dans le bar qui s'adresse
à nous en nous demandant ou en se présentant
en disant " Salut ! Mon nom, c'est Jo. Comment
allez-vous ? D'où venez-vous ? ". Et ça,
c'est quelque chose qui n'existe pas dans
les bars français. Ils sont spontanés. Ils
ont une question à poser, ils la posent,
quitte à déranger même. Il n'y a pas cette
peur du " Qu'en dira-t-on ", qui paralyse
un petit peu les Français dans leur contact
avec les autres. Ca me plaît énormément.
C'est pourquoi j'ai beaucoup de facilité
à discuter avec les gens, parce que je suis
un petit peu imprégné de cette culture.
Je me rends compte que c'est très sympa
de pouvoir simplement s'adresser aux autres
sans se poser de questions. La mentalité
américaine se caractérise par la simplicité
de contact des Américains. Ce qui m'attire
le plus, c'est quand même de partir dans
ces grands déserts de l'ouest américain,
de me retrouver. C'est un peu aussi le pendant
de ma profession sur scène à Connaissance
du Monde. C'est vrai que de me retrouver
seul, avec mon frère, au milieu de ce désert
avec pour seule musique, le silence, c'est
quelque chose d'intense, de très fort. Le
matin très tôt, il n'y a aucun bruit, une
petite fraîcheur matinale et le soleil qui
se lève sur un décor qui est toujours fantastique.
C'est un spectacle unique. On a filmé pratiquement
70% des images le matin de très bonne heure
entre quelques minutes avant le lever du
soleil et une dizaine de minutes après et
puis le soir, une dizaine de minutes avant
le coucher du soleil et 3-4 minutes après.
Pratiquement tout le film a été tourné comme
ça. Lorsque les gens voient le film, ils
sont surpris. Ils n'en reviennent pas, même
ceux qui sont allés dans l'ouest américain.
Je suis en train de faire un film sur des
déserts un peu moins connus aux Etats-Unis
comme le désert de White Sands, par exemple
ou comme la Goblin Valley. Ce sont pleins
d'endroits que les gens ne connaissent pas.
Ils passent à côté mais ils ne s'arrêtent
pas. Ils n'osent pas sortir des sentiers.
Or, pour moi, c'est un peu mon dada.
En savoir plus: www.ericcourtade.com
Vidéo
& Photos © Eric Courtade
|